Roland-Garros 2013: Mais où va bien pouvoir s’arrêter Rafael Nadal?

Roland-Garros 2013: Mais où va bien pouvoir s’arrêter Rafael Nadal?

TENNIS – Vainqueur de David Ferrer en finale de Roland-Garros, L’espagnol n’est plus qu’à cinq longueurs du record de Federer…
A Roland-Garros, Antoine Maes

A Roland-Garros, Antoine Maes

«Merci à tous, et à l’année prochaine». A 27 ans, Rafael Nadal est encore loin du moment où il devra faire ses adieux. Et c’est bien le problème pour la concurrence: vainqueur pour la 8e fois à Roland-Garros après avoir balayé David Ferrer (6-3, 6-2, 6-3), le Majorquin est devenu le joueur ayant remporté le plus souvent le même tournoi du Grand Chelem. Insatiable, il a aussi croqué deux fois Wimbledon, une fois l’US Open et une fois l’Open d’Australie.

Devant lui, au tableau des records, Pete Sampras avec 14 victoires (mais jamais Porte d’Auteuil), et Roger Federer (32 ans en août) avec ses 17 trophées. «Il peut encore gagner trois fois Roland Garros, assure Guy Forget. Et ça nous emmène dans des eaux légendaires. Je pense qu’il va dépasser Sampras. Federer est encore loin, mais Nadal peut encore en gagner deux fois par an pendant trois ans.» A Roland-Garros, il a d’ailleurs un taux de réussite vertigineux, puisqu’il n’a perdu qu’une seule fois, contre Robin Söderling, en 2009. «Et encore, il avait mal au genou», remarque Forget.

Son physique, «le seul point d’interrogation» selon Cedric Pioline

L’inconnue est là pour Rafael Nadal. Physiquement, il n’a pas été épargné ces derniers temps, notamment par un genou fragile l’ayant éloigné des courts pendant 8 mois. Et rien ne dit qu’avec l’âge ce genre de choses ira en s’améliorant. Surtout face à la concurrence d’un Djokovic très proche de lui cette année sur terre battue, et qui est plus jeune d’une année. «C’est le seul point d’interrogation», confirme Cédric Pioline, qui le voit encore vainqueur à Paris «une, deux ou trois fois».

Pour le reste, il peut encore gratter quelques Grand Chelem, que ce soit sur le gazon londonien, sous la chaleur de Melbourne ou à Flushing-Meadow. «C’est un secteur où il a moins de marge, mais il sera quand même dans les trois ou quatre meilleurs», reprend Forget. Et ce qui pourrait faire la différence, c’est que Nadal a tout sauf étancher sa soif de victoire. «Au-delà des qualités physiques, il est animé par une espèce de flamme, s’étonne l’ancien capitaine des Bleus en Coupe Davis. Il est à l’abri du besoin, ses enfants et ses petits-enfants aussi. C’est un défi qu’il se lance chaque jour, à chaque match. Il a dit un jour que son but c’était d’être meilleur que la veille.» Et s’il joue encore cinq ans, il n’est pas parti pour en laisser beaucoup aux autres.

Revivez Nadal-Ferrer, la finale de Roland-Garros, en live comme-à-la-maison