«Sous les paniers, la rage». Dans la salle de Coubertin, le drapeau des «Dunkers» flotte en bonne place au-dessus des supporters. Il illustre aussi l’état d’esprit d’un club, invité surprise de la finale de Pro A, désormais à 40 minutes du premier titre de son histoire. S’ils sont arrivés là malgré des moyens limités, les Nanterriens le doivent en partie à leurs fans, premiers témoins d’une aventure entamée il y a vingt-six ans, quand le club jouait huit divisions plus bas. Désormais, la JSF est capable de remplir l’une des plus grandes salles parisiennes, transformée en chaudron vert, mardi dernier lors de la victoire contre Strasbourg.

De mémoire de supporter de la JSF, on n’avait jamais vu ça. Ou peut-être une fois lors du match de la montée en ProA, il y a deux ans contre Bourg-en-Bresse. Samedi soir, ils seront encore près de 4.000 à s’égosiller gaiement dans un gymnase deux fois plus grand que l’habituelle salle Maurice Thorez. Acouphènes assurés. «Ils nous apportent une énergie en plus de celle qu’on a naturellement, sourit Johann Passave-Ducteil, l’une des révélations des play-offs. C’est juste kiffant. L’ambiance comme ça, c’est ce que tout compétiteur recherche. Ça transcende. J’adore célébrer, communier avec le public. J’aime ça.»

Avec sa perruque verte et blanche, Marc fait partie de ceux qui poussent derrière la JSF depuis une dizaine d’années. Ce Nanterrien d’adoption préside les «Dunkers», un groupe de 125 adhérents, tous en phase avec l’image familiale et conviviale du public local. Pas du genre à taper sur l’adversaire ni à siffler un arbitre ingrat. A Nanterre, les joueurs entretiennent aussi une relation particulière avec leurs supporters. Certains appellent les fans par leur prénom, passent à la buvette après les matchs. Sans parler des moments d’échanges organisés par le club, de la galette des rois du mois de janvier au tournoi du Père Noël, qui réunit enfants, supporters et joueurs. A propos de Noël, les cadeaux pourraient tomber avec un peu d’avance en 2013.