Ligue 2: Après sa victoire à Caen, le FC Nantes n'est plus qu'à un point de l'élite
Football – Grâce à son succès (0-1) à Caen lundi soir, les Canaris ne sont plus qu’à une longueur de retrouver l’élite…A Caen, David Phelippeau
Quatre ans qu’ils attendaient ça. Les supporters nantais ont chanté à en perdre la raison pendant plus d’une heure dans le stade Michel d’Ornano. Comme pour mieux savourer une montée qui devrait être officielle, à la Beaujoire, contre Sedan, vendredi. Etant donné le goal-average très favorable (10 buts d’avance) des Nantais (2es) sur Angers (4e), un point devrait suffire aux Canaris pour revenir dans l’élite. «Je crois que ce que je vois, tempère le gardien de but Rémy Riou. On n’est pas en Ligue 1».
Une prudence due aux frayeurs que les Nantais se sont causés ces derniers jours, avec notamment une défaite inattendue (0-1) à la Beaujoire contre Clermont, lundi dernier. «Clermont, c’était une leçon l’humilité, estime le milieu de terrain Lucas Deaux. Peut-être qu’on avait été trop suffisants.» Tout l’inverse du FCN victorieux à Caen, lundi, c’est-à-dire une équipe pas flamboyante mais diablement efficace et solide. Des vertus qui ont permis aux hommes de Michel Der Zakarian de squatter le podium depuis le 22 octobre.
«Toute la semaine, on a cogité, mal dormi, eu mal à la tête»
«Toute la semaine, on a cogité, mal dormi, eu mal à la tête», raconte l’entraîneur. Le président Kita n’a pas vraiment servi de dolipranes à ses joueurs et son staff. Excédé par le revers face à Clermont mais plus sûrement par son investissement proche des 90 millions depuis son arrivée en 2007, l’homme d’affaire franco-polonais n’a pas mâché ses mots toute la semaine. Son soulagement, lundi soir, était immense. Il est fort probable qu’en cas d’échec, Kita aurait tout fait pour revendre un club, dont l’image a beaucoup été écornée ces dernières années.
«On ne fera pas les mêmes erreurs si on monte»
En 2007-2008, déjà avec Michel Der Zakarian aux manettes, le FC Nantes avait grimpé de L2 en L1. Les dirigeants avaient alors décidé de chambouler tout l’effectif... pour une descente immédiate un an après. «On ne fera pas les mêmes erreurs si on monte», répète à l’envi depuis plusieurs semaines Franck Kita, le fils du président.
Il n’empêche qu’au moins six joueurs, rompus à la Ligue 1, devraient débarquer à la Jonelière cet été. Le plus gros chantier semble se situer au milieu du terrain et en attaque. Le Serbe Filip Djordevic, meilleur buteur nantais avec 18 réalisations, devrait partir, tout comme le défenseur central vénézuélien Gabriel Cichero, dont l’option d’achat ne devrait pas être levée.
De 23 millions d’€, le budget devrait passer aux alentours de 33 millions d’€, avec un objectif très prudent de maintien pour la première saison. Le FC Nantes de Waldemar Kita a appris la mesure pendant toutes ces années à l’ombre du football français.