Top 14: Pour l'entraîneur de Castres Laurent Travers, «le Racing Métro restera un adversaire jusqu'au bout de la saison»

Top 14: Pour l'entraîneur de Castres Laurent Travers, «le Racing Métro restera un adversaire jusqu'au bout de la saison»

RUGBY – Avec Laurent Labit, il dirigera le club francilien la saison prochaine…
Romain Baheux

Romain Baheux

Samedi, le duo commencera à prendre ses marques à Colombes. Futurs co-entraîneurs du Racing Métro, Laurent Travers et Laurent Labit viennent défier leur prochain club avec Castres samedi pour la dernière journée du Top 14. Une sorte de round d’observation. Cinquièmes, les Franciliens pourraient en effet retrouver les Tarnais, quatrièmes, en barrages. Un contexte plutôt ambigu pour le duo. Interrogé par 20 Minutes, Laurent Travers nie le risque de conflit d’intérêt et évoque la saison prochaine avec le Racing Métro.

Castres vient-il au Racing Métro pour assurer son barrage à domicile?

L’objectif numéro 1 de cette fin de saison sera de gagner ce barrage. Si on peut, on va faire ce qu’il faut pour le disputer chez nous mais on a vu par le passé que ça ne garantissait pas le résultat.

Cela change-t-il quelque chose d’affronter une équipe que l’on risque de retrouver en barrages?

Il y a de fortes probabilités qu’on les affronte en barrages mais ce n’est pas encore sûr. Tout le monde en parle autour de nous mais on fait abstraction de cela. Je ne sais pas ce que fera le Racing-Métro mais on ne se demandera pas s’il faut dissimuler quelque chose ou non. La meilleure préparation sera de disputer la rencontre à fond.

C’est également un affrontement contre votre future équipe…

On a été très clair dès le départ. Les gens vont penser que le contexte est différent mais pour nous, il ne l’est pas. On est très contents que les deux clubs soient qualifiés mais maintenant, chacun sa route. Ce qui nous importe, c’est le Castres Olympique. On n’est pas encore au Racing Métro et on sera à 100% avec Castres jusqu’à la fin de la saison. Le Racing restera un adversaire jusqu’au bout.

Comment avez-vous géré la situation depuis l’annonce de votre départ en octobre?

On a été transparent avec les joueurs et le club. Castres nous avait demandé de se déterminer le plus rapidement possible pour préparer l’avenir du club. Ça faisait quatre ans, on arrivait à la fin d’un cycle. Soit on repartait sur un autre cycle, soit on s’inscrivait dans un autre challenge. C’est ce qu’on a choisi.

Les joueurs vous parlent-ils de cette situation avant d’affronter le Racing-Métro?

Non, parce qu’on est dans un monde professionnel. Il y en a certains qui sont parmi nous et qui ne seront pas là la saison prochaine. Ils ne se posent pas la question de savoir quel maillot ils porteront. Le plus important, c’est qu’il donne le maximum aujourd’hui. Ce qui a été fait jusqu’à maintenant, c’est beau. Il faut faire en sorte que ce soit très beau.

Etes-vous agacé par les commentaires sur votre situation?

Les gens qui parlent ne vivent pas la situation de l’intérieur, ça peut être difficile à entendre. Maintenant, il faut l’accepter car on est dans un monde médiatique, où il faut accepter la critique. Le plus important, c’est de pouvoir se regarder à la fin de la saison. Les joueurs et les dirigeants ont vu qu’il y avait de l’intégrité dans ce que l’on a mis en place cette année. C’est ce qui compte.

Comment avez-vous géré le management de votre équipe et le recrutement du Racing Métro pour la saison prochaine?

On avait deux casquettes. Celle d’entraîneur à Castres, où l’on a envie de gagner tous les matchs. Et l’autre au Racing Métro, où il s’agit de préparer l’avenir pour gagner demain. On a travaillé pour anticiper l’avenir. On s’est mis dessus sur nos temps de repos afin de faire en sorte que l’avenir soit meilleur, ou au moins aussi bon, pour ce club.