FOOTBALLJérémy Morel: «Je lis, je m'occupe de mon jardin, je fais des balades avec mes deux terre-neuve»

Jérémy Morel: «Je lis, je m'occupe de mon jardin, je fais des balades avec mes deux terre-neuve»

FOOTBALLLe latéral gauche de l'OM se confie...
Propos recueillis par Thibault Vielle, à Marseille

Propos recueillis par Thibault Vielle, à Marseille

Il a beau être l'un des joueurs les plus utilisés de l'OM cette saison, Jérémy Morel n’a pas que le football dans sa vie. L’ancien Lorientais lit, s’occupe de ses chiens, et entretient son jardin. Entretien avec un joueur professionnel simple, sans artifices et qui se déplace en Citroën Berlingo…

Comment vous sentez-vous dans cette équipe?
Le dernier match face à Nice a laissé quelques traces mais dans l’ensemble je me sens bien, donc je vais pouvoir disputer la rencontre qui risque d’être de la même intensité contre Bordeaux, vendredi. De toute façon, tous les futurs déplacements seront face à des concurrents directs à l’Europe, donc des équipes du haut de tableau. Le titre sera compliqué parce que Paris est un ton au dessus je pense mais ce serait dommage de ne pas finir sur le podium alors qu’on n’a pas quitté les trois premières places de la saison… Mais tout reste possible.

Bordeaux et Marseille ont la particularité d’être deux équipes qui n’ont pas beaucoup l’habitude de faire le jeu...
Ca va être quitte ou double! Bordeaux est une équipe défensive c’est vrai et nous, on manque encore beaucoup de réalisme. Ca peut être un match très fermé comme le contraire. En tous cas, on a bien corrigé nos problèmes défensifs sur les coups de pieds arrêtés, ça prouve que notre nouvelle technique marche, reste maintenant à mettre plus de buts…

La saison dernière a été assez problématique pour vous et cette année encore vous êtes au centre de certaines critiques… Comment gérez-vous cette situation?
Je ne lis pas la presse. Disons que ça me passe au dessus. Je reste convaincu que les journalistes n’ont pas la science infuse. S’il fallait écouter tout le monde, je ne m’en sortirai pas, même s’il est vrai que l’année dernière c’était difficile pour moi. Mais dès que l’on a un petit coup de moins bien, on nous tombe dessus. Je me concentre sur mon jeu. C’est vrai que j’ai gagné en confiance mais je peux encore être meilleur et jouer plus libéré. Quoiqu’il en soit je ne pourrai jamais faire taire les critiques même si je me mets à marquer des buts…

L’OM a longtemps clamé son désir de recruter un latéral gauche pour doubler votre poste...
J’ai besoin de concurrence. Quand on a un petit coup de moins de bon, ça peut te rebooster. Je trouve tout à fait normal que l’Olympique de Marseille cherche un latéral gauche, il faut doubler tous les postes. Quand tu fais tous les matchs sans souffler, tu ne peux pas être présent physiquement à chaque fois.

Vous avez l’image de quelqu’un de réservé, discret, un peu atypique dans le football marseillais, n’est ce-pas une problématique dans le vestiaire?
Je suis l’exact contraire de «Dédé» Gignac que je connais depuis mes 17 ans à Lorient. Mais on dit toujours que les opposés s’attirent. Je m’entends plus ou moins avec tout le monde. Mais il faut de tout pour constituer une équipe. Le mental et la solidarité d’un groupe peuvent l’amener à faire de très bons résultats. Je suis persuadé que quand cela se passe mal dans un collectif, cela se voit dans les statistiques. Du moins j’ai été élevé comme ça à Lorient. Le coach Elie Baup a bien mis l’accent sur ça en début de saison avec le groupe.

Moins on vous voit en dehors du terrain, mieux c’est?
Exactement, moi j’aime bien ma petite vie. Je lis, je m’occupe de mon jardin, je fais des balades avec mes deux terre-neuve, et je découvre tous les jours un peu plus cette belle région. Comme j’ai beaucoup de temps en dehors des matchs et des entraînements, j’en profite…