Blaise Matuidi, le «Marathon Man» du PSG
FOOTBALL – Le milieu du PSG va disputer son cinquantième match de la saison vendredi...Romain Baheux
En huit mois, il a joué plus de matchs qu’Abou Diaby en deux ans et demi. Indispensable dans l’équilibre parisien sous Carlo Ancelotti, Blaise Matuidi s’apprête à disputer contre Montpellier vendredi son cinquantième match de la saison. A deux mois de la fin, la statistique est impressionnante. Et témoigne de la confiance que lui accorde Carlo Ancelotti, qui ne lui laissera pas de répit après son match contre l’Espagne (1-1) mardi avec les Bleus. Ligue 1, coupes nationales, Ligue des champions, équipe de France… Matuidi est sur tous les fronts. «Blaise réussit une saison exceptionnelle. On a l’impression qu’il est toujours en forme, explique son équipier Clément Chantôme. Même quand il a eu des moments ou des matchs plus difficiles, il a toujours réussi à en sortir très vite. Il faut espérer qu’il arrive à maintenir ce niveau de performance sur les deux derniers mois.»
«La récupération invisible fera la différence»
C’est la grande interrogation. Un joueur pressé à l’extrême peut-il trouver un supplément d’énergie au moment du sprint final? «Ce n’est pas évident quand on a déjà fait cinquante matchs. Il a déjà joué fin mars ce que joue un joueur lambda en une saison, appuie Nicolas Dyon, préparateur physique du Stade Rennais. L’année dernière, j’avais un joueur dans le même cas, Yann M’Vila. Il a connu une baisse de forme à cette période. Matuidi n’a pas l’air de la rencontrer mais il reste encore deux mois. C’est la récupération invisible qui fera la différence.» Dans ce domaine, Matuidi semble irréprochable. Dans une interview accordée à Rue 89, le Parisien soulignait que «la sieste faisait partie de son travail» et comprend la nécessité de se ménager même sur le terrain. «Par moment, il faudrait que j'arrive à me canaliser, expliquait le Parisien lors du dernier rassemblement des Bleus. Parce qu'un match ne dure pas que 45 ou 60 minutes. Pour être performant dans l'utilisation du ballon ou dans mon placement, je me dois de respecter avant tout mon poste.»
Contre l’Espagne, mardi, Matuidi n’a pas eu son rayonnement habituel. Coup de mou ou simple performance moyenne d’une saison hors norme? «Il a quand même pas mal couru. Il est peut-être un peu fatigué mais il n’y a rien à lui reprocher», souligne Moussa Sissoko, son équipier en Bleu. «Il va falloir voir comment il gère les deux derniers mois, poursuit Nicolas Dyon. L’état de fatigue peut avoir deux conséquences: une blessure ou une baisse la forme du joueur.» Aucune des deux ne serait une bonne nouvelle pour le PSG.