Au premier abord, cela peut paraître fort de café de penser à remercier un entraîneur en position de qualifier son équipe en première position de son groupe de Ligue des champions et bien calé à la quatrième place de son championnat, mais c’est visiblement la question qui turlupine les responsables qataris du PSG depuis dimanche.

Avec raison, juge l’ancien international Olivier Rouyer, pas surpris que le maintien de Carlo Ancelotti ne tienne qu’à un fil, et pas seulement en raison des derniers résultats (trois défaites sur les cinq derniers matchs). «Avant le match à Nice (2-1), je suis tombé de ma chaise en lisant une interview où Ancelotti raconte que le PSG n’a pas d’identité de jeu. C’est quand même énorme de dire ça, alors que l’identité ça doit venir de l’entraîneur, donc de lui !»

«L’identité de jeu, ça doit venir de l’entraîneur »

Le manque de liant entre les lignes, les comportements de solistes de certain et l’absence totale de replacements défensifs, autant de défauts que n’a pas corrigés l’entraîneur italien depuis son arrivée en janvier, reconnaît Eric Carrière, habitué à commenter les matchs du PSG sur Canal +. Mais ce n’est pas entièrement de sa faute : « Le problème, c’est que Paris a construit une équipe autour de certains joueurs au lieu de la construire à partir de l’institution PSG. Au Barça, le club est-au dessus de Messi, à Madrid. Au PSG, quand Ibra repart en marchant après avoir perdu un ballon, les autres courent et ça doit leur foutre les boules.»

«Le remplacer, d’accord, mais par qui?»

Ce serait donc le club qui aurait fait tout à l’envers, plus que l’ancien coach de Milan et de Chelsea ? Oui et non reprend Carrière : «Ancelotti m’a l’air d’être un manager cohérent, qui sait déminer les conflits. On peut lui laisser un peu de temps…et puis ce serait pour le remplacer par qui ? » Les noms de José Mourinho, Pep Guardiola et Arsène Wenger sont sortis du chapeau du cheikh Al Thani pour la saison prochaine. Olivier Rouyer, milite, lui, pour aller chercher plus près. «Pourquoi pas Antoine Kombaouré ? Il a fait un super boulot à Paris, avec une vraie ligne directrice». Tandis qu’un an après son arrivée, Carlo Ancelotti semble toujours naviguer à vue.