Grégory Tafforeau: «En Ligue des champions, les primes sont dix fois plus élevées»
FOOTBALL•L'ancien défenseur de Lille raconte ce qui fait de la Ligue des champions une compétition à part...François Launay à Lille
Mercredi soir contre Borisov, le Losc va entamer sa cinquième campagne de Ligue des champions. Avec Mathieu Debuchy, Grégory Tafforeau est le seul joueur à avoir disputé trois fois la compétition avec le club nordiste. L’ancien défenseur lillois (2001-2009), aujourd’hui retiré des terrains, nous parle de ces petits riens qui font tout le charme de la coupe aux grandes oreilles.
La causerie des coachs. «Les entraîneurs essayaient à chaque fois de préparer ces matchs-là comme des rencontres de championnat. Mais en fait, le fonctionnement est un peu différent. Déjà, quand tu ouvres les journaux, on ne parle que de ça. Et puis, on se penche un peu plus sur l’adversaire avec des comptes rendus sur chaque joueur beaucoup plus détaillés qu’en Ligue 1.»
L’argent. «Les primes sont dix fois plus élevées qu’en championnat, ce qui rend forcément le match unique. Et puis, les matchs de poule rapportent aussi de l’argent au club. Tout ça, tu en tiens compte aussi, forcément.»
Le couloir des vestiaires. «Cela fait bizarre d’avoir des grands joueurs à côté de toi. Mais il ne faut pas montrer que tu es impressionné. Et ce n’est pas toujours évident.»
Les stades. «On se fait toute une idée de ces grandes enceintes. Mais le fonctionnement de la compétition est bien fait. L’entraînement au stade prévu la veille du match permet de prendre ses repères avec, par exemple, ces stades à l’anglaise où tu te sens écrasé par les tribunes.»
L’hymne. «Beaucoup disent que ça fout la chair de poule. Et c’est vrai. C’est tout un symbole. En fait, c’est la musique qui te fait comprendre ce que tu vas vivre réellement.»
Le match. «C’est le seul moment où tu oublies le contexte. Une fois que le match est lancé, les stars deviennent des joueurs normaux et on est tous à égalité de ce côté-là».