Marée humaine
DiaporamaAurélie Delaunoy
Des dizaines de milliers de curieux sur le site du Mont-Saint-Michel, samedi soir, ou sur la corniche de Saint-Malo dans la matinée: la marée dite «du siècle» a attiré une immense foule ce week-end dans l'ouest de la France.
Réalisation: Aurélie Delaunoy
Des dizaines de milliers de curieux sur le site du Mont-Saint-Michel, samedi soir, ou sur la corniche de Saint-Malo dans la matinée: la marée dite «du siècle» a attiré une immense foule ce week-end dans l'ouest de la France.
Réalisation: Aurélie Delaunoy
Samedi soir, le Mont-Saint-Michel a battu un «record absolu d'affluence», s'est félicité le syndicat mixte de la Baie du Mont-Saint-Michel: plus de 30.000 personnes ont envahi le site.
Au Mont-Saint-Michel, la «marée du siècle» a été marquée à 20h07 par un coefficient tout aussi record de 119 sur une échelle de 120.
Le pont passerelle menant du continent à la Merveille classée au patrimoine mondial de l'Unesco était noir de monde, alors que sur le Mont lui-même, une foule dense contemplait le spectacle de la marée haute depuis les remparts.
Une horde de touristes, dont de nombreux
étrangers, étaient rassemblés sur la terrasse ouest de l'abbaye, l'un des
points les plus élevés du rocher d'où on pouvait admirer le mascaret remontant
le cours du Couesnon, une heure et demie avant la pleine mer.
A Saint-Malo aussi, la marée du siècle a remporté un vif succès: quelque 20.000 personnes, selon la préfecture, ont envahi la corniche, le «sillon», dès le lever du jour, pour assister à la grande marée du matin, au coefficient de 118.
Massées sur le trottoir et la chaussée, équipées de bottes, de cirés, de bonnets, elles ont immortalisé avec leurs appareils photos les panaches d'écume s'élevant au-dessus de la digue avant de les doucher.
Rien de bien spectaculaire cependant pour les habitués, les gerbes dépassant rarement un mètre.
Les médias se sont mêlés à la foule pour immortaliser l'événement.
La «marée du siècle» a fait le bonheur des pêcheurs à pieds.
Tous espéraient ramener palourdes, praires, coques et pourquoi pas tourteaux.
En plein mois de mars, par à peine 10°C et un vent fort, une promenade de deux heures à marée basse dans le sable et les flaques d'eau froide est franchement revigorante.
C'était le défilé des bottes en caoutchouc...
... et celui des anoraks.
D'autres ont préféré s'épargner les heures de marche et son restés tranquillement sur la plage.
La plage de Biarritz a attiré beaucoup de familles en fin de matinée, à l'heure de la grande marée basse.
Quant à la marée haute, quelques heures plus tard, elle est restée sagement à plusieurs dizaines de mètres en-deçà de la digue de sable prévue par la municipalité pour protéger notamment le casino.
Des enfants se tiennent sur le porte d'Ile-Tudy.
La fête a été endeuillée par deux décès, même s'ils ne sont pas formellement liés à cette marée. En Gironde, un pêcheur à pied de 70 ans s'est noyé à marée basse, emporté par le courant sur une plage. Et au large de l'Ile Grande (Côte d'Armor), le corps sans vie d'un pêcheur d'ormeaux a été retrouvé par la sécurité civile. En tout, dans le courant de l'après-midi, une quinzaine personnes ont dû être secourues par les pompiers ou la sécurité civile en Bretagne, bloquées par la marée ou envasées.