«Marche républicaine» à Paris
Diaporama•Aurélie Delaunoy
La marche contre le terrorisme à Paris a pris une ampleur «sans précédent» ce dimanche, qui rend «impossible un comptage» des manifestants, a déclaré le ministère de l'Intérieur. François Hollande et les dirigeants étrangers, bras dessus bras dessous, ainsi que plus d'un million de personnes ont défilé à Paris, entre larmes, sourires, Marseillaise et applaudissements, pour défier le terrorisme islamiste après la mort de 17 personnes dans des attentats.
Réalisation: Aurélie Delaunoy
La marche contre le terrorisme à Paris a pris une ampleur «sans précédent» ce dimanche, qui rend «impossible un comptage» des manifestants, a déclaré le ministère de l'Intérieur. François Hollande et les dirigeants étrangers, bras dessus bras dessous, ainsi que plus d'un million de personnes ont défilé à Paris, entre larmes, sourires, Marseillaise et applaudissements, pour défier le terrorisme islamiste après la mort de 17 personnes dans des attentats.
Réalisation: Aurélie Delaunoy
Plusieurs heures avant le départ officiel à 15h, dans la lumière éclatante d'un soleil d'hiver radieux, des milliers d'anonymes de tous âges affluaient déjà place de la République dans le centre de la capitale, non loin des locaux de Charlie Hebdo.
Au pied de la statue qui symbolise la République, hommes et femmes de tous âges et toutes origines alternaient des moments de grand silence, d'hommage à toutes les victimes des attentats (journalistes, policiers, clients d'une épicerie casher...), et de communion intense dans les symboles de la France et sa République.
Les manifestants étaient dispersés sur un périmètre beaucoup plus large que les trajets initialement prévus. Un peu plus tôt, le socialiste François Lamy, un organisateur du défilé, a évoqué le chiffre de 1,3 à 1,5 million de manifestants dans la capitale. Depuis la Libération, le plus gros rassemblement à Paris avait rassemblé 1,5 million de personnes après la victoire de la France au Mondial de football.
Les mesures de sécurité étaient draconiennes avec une douzaine de stations de métro fermées, le stationnement interdit, de très nombreux axes bloqués et surtout 2.200 hommes mobilisés exclusivement sur la manifestation.
Dans le cadre du plan Vigipirate en «alerte attentat», plus de 3.300 autres hommes étaient chargés de protéger les sites sensibles (médias, lieux de culte, écoles confessionnelles, bâtiments publics, ambassades...), alors que l'enquête sur les attentats se poursuit.
Le défilé s'est tenu entre République et Nation, deux grandes places de l'est parisien distantes de trois kilomètres. Mais les deux parcours arrêtés semblaient ne plus pouvoir contenir la foule immense qui se répandait dans les rues adjacentes, à l'échelle d'une large partie de l'est parisien.
Les familles et les proches des victimes ouvraient le cortège, où se trouvait entre autres l'urgentiste Patrick Pelloux, également chroniqueur de Charlie Hebdo.
Le dessinateur Luz, qui travaille pour Charlie Hebdo, console Patrick Pelloux.
La Marseillaise s'est élevée à plusieurs reprises. Mais c'est le silence et le calme qui dominent au début de la manifestation.
La foule s'est massée place de la République, épicentre de la douleur, de l'émotion, de la peur, de la colère et de l'espoir depuis le début de la série des trois attentats qui ont mis la France et le monde en émoi.
Des sentiments partagés traversent une manifestation qui s'annonce la plus massive de l'histoire de France contemporaine.
Dans la foule, de nombreuses figures officielles ainsi que des personnalités de la culture étaient présentes. De gauche à droite: Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (UMP), la maire de Lille Martine Aubry, Hassen Chalghoumi, imam de Drancy, l'écrivain français Marek Halter et Eric Woerth (UMP).
L'ex-maire de Paris Betrand Delanoë salue le vice-président du CRIF Gil Taieb.
Des manifestants ont escaladé la statue de la Marianne, place de République.
Des membres des Femen rejoignent le défilé.
Joel Mergui, président du Consistoire israélite de France (à gauche) serre la main du recteur de la mosquée de Paris Dalil Boubakeur.
Une pancarte sur laquelle est écrit «Liberté chérie».
L'ex-secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon.
Une autre pancarte mixe les slogans «Je suis Charlie» et «Je suis Ahmed» (du nom du policier abattu mercredi).
Laurence Parisot a également défilé.
Ici, Martine Aubry aux côtés de l'imam de Drancy Hassen Chalghoumi et de l'écrivain français Marek Halter.
Jean-Vincent Place (EELV) était également présent.
On a pu voir Bernard Henri-Levy.
Massées place de la République, des milliers de personnes entonnaient à hauteur de la statue plusieurs courtes Marseillaises, applaudissaient et scandaient «Charlie!», et «Charlie, Liberté!», mais aussi «Vive la France», en frappant dans les mains.
La place de la République à Paris, point de départ de la grande marche républicaine contre le terrorisme, était déjà noire de monde dès avant 13h, deux heures le départ officiel du cortège.
Des centaines de milliers de personnes et une bonnes cinquantaine de dirigeants et responsables internationaux sont attendus à cette manifestation inédite sous haute surveillance policière.
Le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadelis est arrivé vers l'heure du déjeuner, bien avant le départ du cortège officiel.
L'imam de Drancy et président de l'association des imams de France Hassen Chalghoumi.
Une affichette liste le noms des victimes des attentats perpétrés entre mercredi et jeudi.
Ce dimanche, Paris devient la capitale du monde contre le terrorisme: des centaines de milliers de personnes et une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus pour une marche immense et inédite d'hommage aux 17 personnes tuées par trois djihadistes français.
Une femme a écrit «Je suis Charlie» en allemand.
L'écrivain français Marek Halter est arrivé en fin de matinée place de la République.
En fin de matinée place de la République, de premiers groupes, plusieurs milliers de personnes, s'étaient déjà formés, avec de nombreux drapeaux français prêts à être déployés. «Place de la liberté d'expression», disait un panneau signalétique collé sur la statue centrale. Tous les panneaux publicitaires sur le parcours affichent «Je suis Charlie».