«Charlie Hebdo»: Les hommages se multiplient
Diaporama•Aurélie Delaunoy et Charlotte Gonthier
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées ce mercredi en fin d'après-midi à Paris et dans plusieurs villes de France, en hommage aux victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo, qui a fait au moins 12 morts. Dans le même temps, d'autres rassemblements se sont formés à l'étranger, comme à Berlin (Allemagne).
Réalisation: Aurélie Delaunoy et Charlotte Gonthier
A l'appel de plusieurs syndicats, associations, médias et partis politiques, les participants, de tout âge, se sont réunis à partir de 17h sur la place de la République, noire de monde, non loin du siège du journal satyrique.
Dans la foule compacte et silencieuse, beaucoup arboraient un autocollant noir ou une pancarte «Je suis Charlie», un slogan de solidarité envers les victimes qui circule également sur Twitter.
Certains se recueillaient, une bougie à la main.
Parmi les pancartes, on pouvait voir «Charb mort libre». Le dessinateur figure parmi les victimes de la tuerie, tout comme Cabu, Tignous et Wolinski, autres figures emblématiques du journal. Une autre pancarte proclamait «Liberté d'expression, non à la connerie».
Certains disaient ne pas être des lecteurs réguliers du journal, mais jugeaient important de manifester pour la liberté d'expression.
Le Parti socialiste, le Parti communiste, Europe Ecologie-Les Verts, le Mouvement républicain et citoyen et le Parti radical de Gauche appellent à une «marche républicaine» samedi à 15h à Paris.
La décision a été prise mercredi lors d'une réunion entre Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'EELV, et Jean-Luc Laurent, président du MRC, a-t-on appris auprès de Pierre Laurent.
Ici, des étudiants en journalisme sont venus montrer leur solidarité.
Quelque 4.500 personnes, selon la police, se sont rassemblées dans le centre-ville de Strasbourg.
Les manifestants se sont recueillis dans le froid vers 18h30 sur la place Kléber, noire de monde, formant rapidement une foule dense et compacte.
De nombreux personnalités locales et responsables religieux, parmi lesquels le préfet d'Alsace Stéphane Bouillon, l'archevêque de Strasbourg, Mgr Jean-Pierre Grallet, et le président des églises protestantes d'Alsace et de Lorraine, Christian Albecker, étaient présents.
Dans un communiqué, le comité interreligieux auprès de la région Alsace, qui réunit les principaux cultes alsaciens -catholique, protestant, juif et musulman- a exprimé sa «condamnation totale d'un tel acte qu'aucune cause ne saurait justifier».
Les responsables des quatre cultes ont appelé les membres des différentes communautés religieuses à observer une «extrême vigilance pour contrer toute violence» et pour «promouvoir le civisme républicain».
Le premier adjoint de la ville, Alain Fontanel, a indiqué que Strasbourg allait organiser une exposition consacrée à «toutes les unes de Charlie Hebdo» au musée du dessinateur alsacien Tomi Ungerer.
Les manifestants étaient également nombreux à évoquer leur émotion et leur sentiment de révolte après l'attaque perpétrée mercredi matin dans les locaux de la rédaction du journal.
A Nantes, environ 5.000 personnes, dont l'ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ont rendu hommage mercredi soir à Nantes aux victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo, à l'appel du club de la presse de Nantes Atlantique.
D'autres personnalités politiques étaient présentes, dont la maire de la ville, Johanna Rolland.
A Lille, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées sur la Place de la République.
Des personnes affichaient de lumineux «Je suis Charlie» sur leur écran de portable.
A Marseille, un rassemblement s'est organisé sur le Vieux-Port.
Les unes de Charlie Hebdo fleurissaient là aussi dans la foule.
Rassemblement devant la mairie de Cannes à l'appel du maire (UMP) David Lisnard.
Plus de 10.000 personnes se sont rassemblées place de la Mairie à Rennes en hommage aux victimes de l'attentat qui a touché le journal Charlie Hebdo.
Ici encore, les manifestants brandissaient des unes de Charlie Hebdo.
A Lyon, des milliers de personnes se sont réunies place des Terreaux pour rendre hommage aux victimes de la fusillade.
Des Lumignons, symbole cher aux Lyonnais, ont été posés sur les marches du perron de l'Hôtel de Ville lyonnais.
Brandissant des pancartes portant l'inscription «Je suis Charlie», nombre de participants scandaient «Charlie» en tapant des mains
A Bordeaux, plus de 2.000 personnes se sont rassemblées en soutien à Charlie Hebdo.
A Toulouse, plus de 8.500 Toulousains se sont réunis sur la place du Capitole.
Des hommages ont été rendus au-delà de nos frontières. A Berlin (Allemagne), une femme porte une pancarte «Je suis Charlie» devant l'ambassade de France.
A Berlin toujours, des dessins et des fleurs ont été déposés devant l'ambassade de France.
De nombreuses personnes ont également déposé des bougies devant l'ambassade de France de Berlin.
Au moins deux hommes lourdement armés ont attaqué ce mercredi le journal satirique Charlie Hebdo, aux cris de «Allah akbar», tuant douze personnes dont les dessinateurs Cabu, Wolinski, Charb, Honoré et Tignous.
Tous les pays se sont unis pour faire face à la barbarie des actes commis à Paris. Devant l'ambassade française de Madrid des fleurs ont été déposées.
Au Japon, une commémoration s'est déroulé à l'ambassade français de Tokyo avec les expatriés français.
Une femme tient un dessin de Plantu lors du rassemblement qui a eu lieu à Buenos Aires.
Une bougie et un crayon ont été installés devant l'ambassade de France de Rome. Le Premier ministre italien Matteo Renzi et l'ambassadrice française Catherine Colonna ont tenu une conférence conjointe à la suite du massacre perpétré dans les locaux de Charlie Hebdo.
En Argentine, un dessinateur installe ses dessins hommages sur les grilles de l'ambassade française de Buenos Aires.
Lors des rassemblements dans le monde entier, caricatures, unes de Charlie Hebdo, messages de soutient et stylos ont été brandis comme ici à Trafalgar Square à Londres.
A Bogota en Colombie, des bougies ont été allumées lors du rassemblement de solidarité.
A Amsterdam, le rassemblement s'est déroulé à Dam square. Le drame qui touche la France n'est pas que national quand la liberté d'expression est touchée en plein coeur.
A Rio de Janeiro au Brésil, une femme porte un tee-shirt «Nous sommes tous des Charlie».
La peine et la colère étaient présentes dans tous les pays.
Tous les citoyens s'unissent contre la violence de l'attentat du 7 janvier 2015 qui est l'attentat le plus meurtrier en France depuis 40 ans. Ici, à Bruxelles.
Sur Trafalgar Square à Londres, toutes les personnes, qui sont venues se receuillir dans les diverses villes du monde, ont toutes l'impression d'avoir été touchées personnellement par cette attaque odieuse.
A Tirana, des journalistes albanais portent les portraits des dessinateurs Cabu, Charb et Tignous morts sous les balles de l'attentat contre le journal satirique Charlie Hebdo.
A Lima, un mémorial aux 12 personnes décédées a été installé.
Un veillée a eu lieu devant la mairie de Montréal.
Là aussi, les visages sont tendus et l'incompréhension est visible.
A Stockholm en Suède, des bougies sont posées devant l'ambassade en mémoire des victimes.
A New York, les yeux des dessinateurs morts sous les balles sont portées dans Union square. Le Président américain Barack Obama a parlé «de lâche, de mal» et a exprimé sa solidarité après l'attentat sanglant.
A Los Angeles, les expatriés se sont rassemblés devant un café français pour apporter leur soutien et exprimer leur peine.
Parmi tous les slogans, messages et hommages, «Je suis Charlie» a rassemblé tout le monde.
«L'amour plus fort que la haine.»
Un message de soutien devant l'ambassade de France à Londres.
Le message «Jesuischarlie» sur la toit de l'immeuble de Axel Springer publishing à Berlin.
Sur une route au nord de Paris, un camion de circulation rend hommage aux victimes de la tuerie de Charlie Hebdo.
Une librairie de la rue Daguerre à Paris.
Des posters et des fleurs sont déposés en souvenir des victimes.
Un couple se recueille devant le mémorial improvisé devnat l'ambassade de France à Londres.
L'artiste indien Sudarsan Pattnaik a rendu hommage à sa manière aux victimes de l'attaque terroriste. «Les balles ne peuvent pas arrêter le crayon.»
Les drapeaux de l'Elysée ont été mis en berne.
Une boutique de vêtements de la rue Daguerre à Paris.
«Liberté, conviction, tolérance, respect, le terrorisme ne passera pas» est inscrit sur un bouquet posé près la rédaction de Charlie Hebdo.
Place de la République à Paris.
Des bougies sur la place de la République où a eu lieu le rassemblement le soir de l'attaque sanglante.
«La liberté est grande.»
Les noms des victimes et des portraits des dessinateurs assassinés sont installées en souvenir à Nice.
La peur de l'amalgame de nouveau d'actualité.
Claude Onesta, l'entraîneur de l'équipe national de handball français, a tenu sa conférence de presse tout en faisant hommage à Charlie Hebdo.
Toutes les unes du monde sont exposées au musée de la presse de Washington. En ce 8 janvier 2015, toutes parlent de Charlie Hebdo.
A Marseille «JesuisCharlie» se conjugue.
«Tous disent dans un même élan JesuisCharlie, jesuisjournaliste. Nous le disons comme nous disons aujourd'hui Jesuispolicier» a indiqué le préfet de police des Bouches-du-Rhône Jean-Paul Bonnetain au cours de la cérémonie d'hommage.