EN IMAGES. Paris: Au moins 129 morts dans des attaques terroristes
Diaporama•Aurélie Delaunoy et Charlotte Gonthier
Au moins 129 personnes ont été tuées dans plusieurs attaques terroristes sans précédent à Paris et dans le secteur du Stade de France vendredi soir, notamment dans la grande salle de spectacle du Bataclan où a eu lieu une prise d'otages. Ces attentats surviennent dix mois après les attaques de janvier.
Photo: La police d'investigation aux abords du Stade de France.
Réalisation: Aurélie Delaunoy et Charlotte Gonthier
Au moins trois explosions ont retenti aux alentours du stade de France, où se déroulait un match amical France-Allemagne auquel assistait François Hollande en compagnie du ministre des Affaires étrangères allemand Frank-Walter Steinmeier. Ils ont été exflitrés à la mi-temps.
La sécurité du stade de France a réussi à contenir la foule sans alarmer les spectateurs et en laissant le match allait jusqu'à son terme.
Les 80.000 spectateurs ont ensuite reçu l'ordre de sortir par les secteurs ouest, sud et nord pour éviter la sortie est bouclé par les forces de l'ordre. Un mouvement de panique a réuni une grande partie des personnes présentes dans les tribunes sur la pelouse du Stade de France.
Les trois terroristes se sont fait sauter, et une autre personne est morte.
Au même moment, une fusillade a éclate dans la salle de concert du Bataclan qui affichait complet pour un concert du groupe californien Eagles of death metal.
Les assaillants ont pris en otage une grande partie des spectateurs.
Au même moment, des tirs ont lieu dans plusieurs endroits parisiens. Au Petit Cambodge (Xe), Au Casa Nostra (XIe), Boulevard Voltaire et rue de Charonne.
Huit stations du métro parisien à proximité de la place de la République ont été fermées. Les stations Temple, Parmentier, Jacques-Bonsergent, Oberkampf, Filles-du-Calvaire, Strasbourg Saint-Denis, Goncourt et Arts-et-métiers, toutes proches des lieux de certains attentats, dans les Xe et XIe arrondissements, ont été fermées «à la demande la police», a indiqué la RATP.
Des scènes de panique ont lieu dans la capitale.
Place de la République, les policiers ont appréhendé un homme.
On ignore s'il est lié aux tueries mais son arrestation a effrayé les personnes présentes.
Le plan alpha rouge a été déclenché dans la capitale. De nombreuses recommandations de la Mairie de Paris et de la préfecture de police sont diffusées.
Les forces de l'ordre arrête une personne devant les yeux médusés de personnes réfugiés dans un bar rue Alibert dans la 10e arrondissement de Paris.
Dans la salle de concert du Bataclan, on dénombre au moins 89 morts, selon une source policière. Un assaut a été mené par la police peu avant 00h30 et s'est terminé vers 1h00. Trois assaillants présumés ont été tués selon des sources policières.
Un survivant du Bataclan.
Un bus a été mis a disposition des victimes libérées de la salle de concert.
Le président François Hollande s'est rendu sur les lieux de la salle de spectacle dans le XIe arrondissement. Auparavant, dans une allocution télévisée, le chef de l'Etat avait déclaré l'état d'urgence, demandé des renforts militaires et annoncé la fermeture des frontières. «C'est une horreur», «des attaques terroristes sans précédent», a-t-il déclaré.
La maire de Paris Anne Hidalgo est venu sur les lieux de la prise d'otages du Bataclan.
Des policiers arrivent sur les lieux d'une des fusillades.
A Paris, la préfecture de police dénombrait plusieurs fusillades, notamment rue Bichat (Xe arrondissement) et rue de Charonne (XIe arrondissement).
Photo: La police et les secours interviennent autour d'un bar du 10e arrondissement.
Une photo d'un homme fait le tour des réseaux sociaux. En légende «quand le monde verra son visage sur les chaines télé il sera déjà trop tard». Très vite les internautes le dénoncent comme l'un des terroristes ayant attaqué Paris. Aucun information ne vient étayer la véracité de cette information.
Les fusillades qui ont eu lieu dans les cafés parisiens ont fait des dizaines de morts: 18 à la Belle équipe, 14 au Petit Cambodge, cinq à la Casa Nostra et un mort boulevard Voltaire.
Devant l'ampleur des événements, la préfecture de police a recommandé d'éviter de sortir sauf nécessité absolue et les hôpitaux de Paris ont déclenché leur plan d'urgence.
Des corps gisent au sol devant un bar du 10e arrondissement de Paris.
Des pompiers évacuent des témoins en état de choc.
Une cellule de crise à été mise en place au ministère de l'Intérieur autour du président Hollande, du Premier ministre Manuel Valls et du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, a indiqué Matignon.
Photo: Manuel Valls, François Hollande et Bernard Cazeneuve, dans la nuit du 13 au 14 novembre 2105 Place Beauvau.
Le réseau social Facebook a activé l'outil permettant à ses utilisateurs de rassurer leurs proches en signalant qu'ils sont en sécurité. L'outil de «contrôle d'absence de danger» propose aux utilisateurs de Facebook susceptibles d'être dans la zone affectée de dire s'ils sont «en sécurité», et envoie une notification à leurs contacts sur le réseau. L'outil est basé sur un système développé après le tremblement de terre et le tsunami au Japon en 2011, et a été activé dans le passé à l'occasion de plusieurs catastrophes naturelles.
Ces attaques surviennent dix mois après les attentats djihadistes de janvier contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et un supermarché casher à Paris, qui avaient fait 17 morts et ont été suivis de plusieurs autres attaques ou tentatives.
Les Etats-Unis et leur président Barack Obama ont affirmé dans la nuit leur pleine solidarité avec Paris, Washington offrant d'aider la France à «traduire les terroristes en justice».
La chancelière Angela Merkel a pris la parole pour annoncer que ses «pensées vont aux victimes de ces attaques à l'évidence terroristes, à leurs proches et à tous les habitants de Paris.» Elle a ensuite annoncée le samedi 14 novembre une réunion ministérielle de crise pour «pour aborder le développement de la situation en France et toutes les questions qui y sont liées.»
La police scientifique cherche toutes les preuves sur les lieux des fusillades.
«La priorité, c'est d'identifier les corps, notamment ceux des terroristes, qui ont été pour la plupart pulvérisés lorsqu'ils se sont fait sauter», a expliqué une source policière à l'AFP. Sur le terrain, les équipes de la police technique et scientifique se sont mises dès vendredi soir au travail.
Sur le terrain, les équipes de la police technique et scientifique se sont mises dès vendredi soir au travail.
Samedi 14 au matin, le quartier du Bataclan est toujours bouclé par les forces de l'ordre. Un jeune homme vient aux nouvelles: «Y'en a encore dans la nature (des assaillants)?» Un policier: «On ne sait pas. C'est possible, mais il ne faut pas céder à la panique, c'est ce qu'ils veulent».