ENQUÊTEMohamed Achamlane n'est «ni antisémite, ni salafiste», selon son père

Mohamed Achamlane n'est «ni antisémite, ni salafiste», selon son père

ENQUÊTEe père du leader de Forsane Alizza assure que jamais son fils «n'aurait pu enlever un magistrat» et que tout n'était «que virtuel»...
Le leader de Forsane Alizza, Mohamed Achamlane, "n'est ni antisémite, ni salafiste" et l'activité de son groupe islamiste radical "était un jeu", affirme son père dans un entretien publié jeudi par le quotidien Presse-Océan.
Le leader de Forsane Alizza, Mohamed Achamlane, "n'est ni antisémite, ni salafiste" et l'activité de son groupe islamiste radical "était un jeu", affirme son père dans un entretien publié jeudi par le quotidien Presse-Océan. - Fred Dufour afp.com
© 2012 AFP

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Le leader de Forsane Alizza, Mohamed Achamlane, «n'est ni antisémite, ni salafiste» et l'activité de son groupe islamiste radical «était un jeu», affirme son père dans un entretien publié ce jeudi par le quotidien Presse-Océan. Interpellé vendredi dans le cadre d'un coup de filet national visant des islamistes présumés, Mohamed Achamlane a été mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et acquisition, détention et transport d'armes, puis écroué mercredi.

Mohamed Achamlane, «n'a pas de haine. Il n'est ni antisémite, ni salafiste», explique son père, Ahmed Achamlane, un Français vivant habituellement à Nantes mais qui se trouve actuellement au Maroc pour des raisons de santé, selon le quotidien régional. «Mon fils aimait beaucoup se montrer. Cela me déplaisait. Depuis un an d'ailleurs, nous étions un peu fâchés à cause de cela. Je lui ai toujours dit d'éviter de se faire remarquer. Que ce n'était pas bien», ajoute Ahmed Achamlane.

«Je suis pratiquant. Mais je suis aussi Français et j'en suis fier. C'est un pays de libertés»

«Je pense que tout ça n'était que virtuel. Que c'était un jeu. Mais jamais il n'aurait pu enlever un magistrat, selon moi. Je connais son caractère. Et je n'ai aucun doute là-dessus», assure-t-il. Au sujet des armes trouvées chez son fils, Ahmed Achamlane répond: «Je sais. Mais nous sommes berbères vous savez. Mon père a servi dans l'Armée française. Il était brigadier garde mobile. En 39-45, il a combattu les nazis au côté de ses frères, les Français. Au combat, il a été blessé par des éclats de mortier. A l'époque, il y avait des armes à la maison. On en faisait la collection. C'est resté ancré en nous.»

«Mon fils m'a posé des questions sur l'islam dès l'âge de 3 ans. Moi je suis pratiquant. Mais je suis aussi Français et j'en suis fier. C'est un pays de libertés. La mère de Mohamed -qui est Bretonne- et moi avons élevé notre fils dans cette idée», souligne Ahmed Achamlane. «Je suis allé sur Internet, suivre les actualités. J'étais estomaqué de lire toutes ces accusations calomnieuses portées contre mon fils», poursuit cet homme pour qui «nous sommes en pleine période électorale. On veut lui mettre plein de choses sur le dos».

Mohamed Achamlane a été interpellé vendredi avec 18 autres personnes. Lui et douze autres islamistes radicaux présumés ont été mis en examen des mêmes chefs. Neuf d'entre eux ont été écroués. Certains sont soupçonnés en particulier d'avoir évoqué un «projet intellectuel» d'enlèvement d'un magistrat lyonnais, selon le procureur de Paris François Molins, qui a appelé à être «prudent» sur ce point dans l'attente des investigations.

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