JUSTICERéseau de prostitution à l'hôtel Carlton de Lille: Tout comprendre de l'affaire

Réseau de prostitution à l'hôtel Carlton de Lille: Tout comprendre de l'affaire

JUSTICEDe lourds soupçons de proxénétisme pèsent sur plusieurs personnes, issus de divers milieux...
Julien Ménielle

Julien Ménielle

L’affaire dépasse désormais le cadre local. L’enquête sur un possible réseau de proxénétisme dans un hôtel de luxe lillois a pris de l’ampleur, tant par le nombre et la fonction des personnes mises en examen que par la personnalité des clients évoqués.

De quoi sont accusés les mis en examen?
La justice parle désormais de proxénétisme aggravé en bande organisée et d’association de malfaiteurs. Les protagonistes du dossier sont soupçonnés d’avoir organisé un réseau afin de fournir aux client de l’hôtel de luxe Carlton de Lille des prostituées belges «dans une suite bien identifiée», selon les informations de notre rédaction lilloise. Selon le parquet de Lille, des «liens avec des personnes gérant plusieurs établissements de prostitution et bars en Belgique ont été mis en évidence». Des chefs d’entreprise et des personnalités de la région auraient ainsi bénéficié de relations sexuelles tarifées en réservant une chambre avec «un dossier».

Qui est mis en cause?
Au cœur de l’affaire, Dominique Alderweireld alias Dodo la Saumure, tenancier belge de plusieurs maisons closes, et trois de ses complices. Le propriétaire de l’hôtel Carlton, Hervé Franchois, ainsi que le directeur de l’établissement Francis Henrion et son chargé des relations publiques René Kojfer, ont été mis en examen, de même qu’un célèbre avocat lillois Emmanuel Riglaire. Un entrepreneur local doit également être présenté au juge, tandis que le directeur d’une salle de concert lilloise et cinq policiers ont été entendus par la police. Parmi eux, selon Le Point, l’ancien adjoint de Michel Neyret (n° 2 de la PJ de Lyon lui-même visé par une enquête pour corruption).

D’autres personnes pourraient-elles être impliquées?
Une ancienne prostituée aurait raconté aux enquêteurs qu’elle a été mise en relation avec René Kojfer par l’intermédiaire de l’avocat Emmanuel Riglaire qui l’avait défendue dans un dossier de divorce, indique Le Point. La jeune femme a également évoqué une partie fine avec plusieurs prostituées et un homme politique, qui se serait tenue à Paris en 2010. Parmi les autres clients évoqués dans l’enquête, plusieurs haut-gradés de la police de la région lilloise.