«Les JMJ, ce n’est pas une colonie de vacances»
•TEMOIGNAGE – Suite de notre suivi des JMJ 2011 avec Sandrine, une Havraise de 27 ans…Alexandre Sulzer
La route de Madrid est longue pour Sandrine Barrey, une participante française aux Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) 2011. Hier, cette catholique de 27 ans nous racontait ses attentes et son excitation de se retrouver à Avila après plusieurs jours dans des petits villages de la région.
Lundi après-midi, elle et son groupe de normands (380 jeunes) sont partis sur les traces de Sainte-Thérèse d’Avila. Une visite menée par des prêtres français. La visite des murailles, classées au patrimoine mondiale de l’Unesco, a suivi. L’occasion de croiser des croyants du monde entier. «C’est ça, la magie des JMJ, on sent de la joie de se retrouver tous», s’enthousiasme Sandrine. Pour s’identifier, chaque groupe porte un signe distinctif. Pour nos Normands, il s’agit d’un saillant chapeau de paille rouge…
«Ici, tout se fait dans la joie»
La nuit s’est déroulée «dans une ambiance camping» au sein d'une école privée d’Avila. Les filles dans les salles de classe, les garçons dans le gymnase. Une séparation «respectée» selon Sandrine (qui n’a pas surveillé tout le monde, précise-t-elle). Le dîner a été constitué de sandwichs distribués par des volontaires et consommé après les bénédicités. «Mais dans une ambiance joyeuse, pas solennelle», précise Sandrine qui évoque des jeunes toujours prêts à dégainer leurs guitares. «Ici, tout se fait dans la joie.»
Mardi matin, après la prière, les Normands sont montés dans sept bus. Direction Ségovie, sur la route de Madrid, leur destination finale. Rebelote, les jeunes ont visité le patrimoine culturel de la ville. Avant de se consacrer, pour les volontaires, à un «temps de partage et de réflexion» devant la cathédrale. Thème du jour : «percevoir Dieu dans la vie de tous les jours». «Les JMJ, c’est la fête mais pas que ça. C’est un pèlerinage, pas une colonie de vacances, c’est ça qui me plaît», confie Sandrine, à l’initiative de cet échange.
Direction Madrid
A midi, une messe à la cathédral. Puis direction un monastère des Carmes tout proche où est enterré Saint-Jean-de-la-Croix. «Un frère espagnol nous a raconté sa vie, à nous ainsi qu’à des Chinois et des Argentins.» En fin d’après-midi, les jeunes sont remontés dans leur bus. 1h30 de route jusqu’à Madrid où ils doivent arriver à 18h30.
Ils dormiront dans un collège de périphérie. A leur arrivée leur sera remis un « sac de pèlerin » constitué d’un tee-shirt, d’un chapeau (un de plus), d’un plan, d’un Nouveau Testament ainsi que d’un «Youcat», un catéchisme destiné aux jeunes (contraction de « Youth » et « Catechism »). « La suite n’est pas encore connue », glisse Sandrine qui évoque un mystérieux « festival de la jeunesse » dans les rues madrilènes dès mercredi….