Comment ont été découverts les nouveau-nés?
Samedi après-midi, les nouveaux propriétaires d'une maison de Villers-au-Tertre (Nord), s’apprêtaient à replanter un arbre dans leur jardin lorsqu’ils sont tombés sur les ossements de deux nouveau-nés dans des sacs plastiques enfouis sous terre. Choqués, ils ont aussitôt alerté la gendarmerie.

Comment la mère présumée a-t-elle été retrouvée?
Les précédents propriétaires de la maison étaient les parents, décédés, de la mère présumée, aide-soignante à domicile de 45 ans, et toujours résidente à Villers-au-Tertre. D’abord entendue comme simple témoin, elle a rapidement avoué être la mère des deux enfants, sans doute nés entre 1989 et 1991, année où elle avait quitté la maison.

Où ont été retrouvés les six autres nouveau-nés?
Placée en garde à vue, la mère présumée a indiqué que d'autres cadavres de nouveau-nés se trouvaient dans le garage du domicile qu’elle occupe depuis 1991. C’est mardi après-midi que les six autres nourrissons ont été retrouvés dans le garage, dissimulés dans des sacs hermétiques, sous des objets divers, comme des pots de fleurs ou du matériel de jardin. L’aide-soignante aurait donné naissance à ces nouveau-nés entre 1991 et 2006, voire 2007. Elle a indiqué qu’il n’y avait pas d’autres cadavres, mais les gendarmes ont poursuivi leurs recherches ce jeudi.

Quel est le mobile de la mère présumée?
Elle a expliqué avoir eu «parfaitement conscience d'être enceinte à chaque fois» et reconnu avoir «volontairement étouffé les nouveau-nés à la naissance», a indiqué ce jeudi le procureur de la République de Douai, Eric Vaillant. Elle a ajouté «qu'elle ne voulait plus d'enfants et qu'elle ne voulait pas voir de médecin pour employer un moyen de contraception» car son premier accouchement se serait très mal passé en raison de sa forte corpulence. L’aide-soignante est en effet déjà mère de deux filles d’une vingtaine d’années qui ont elles-mêmes chacune un fils.

Le père présumé était-il au courant?
Charpentier dans le bâtiment et conseiller municipal de Villers-au-Tertre, le mari de l’aide-soignante, 45 ans, a indiqué aux enquêteurs «n'avoir jamais su que sa femme était enceinte ni qu'elle s'était débarrassée des enfants», a indiqué Eric Vaillant. Entendu en qualité de témoin assisté, il a été laissé libre.

Que risque la mère présumée?
Mise en examen et placée en détention provisoire ce jeudi pour «homicides volontaires de mineurs de moins de 15 ans», l’aide-soignante encourt la réclusion à perpétuité. Des expertises ont été ordonnées pour connaître son degré de responsabilité pénale, mais elle a d'ores et déjà exprimé des regrets.