FRAUDEDes millions de litres de rosé espagnol vendus pour comme du vin français

VIDEO. Mentions trompeuses et drapeaux tricolores.... Des millions de litres de rosé espagnol vendus comme du vin français

FRAUDEDans près d’un établissement contrôlé sur cinq, le rosé présenté comme français était en réalité espagnol…
Certains vins rosés français seraient en fait... espagnols.
Certains vins rosés français seraient en fait... espagnols. - NICOLAS MESSYASZ/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Des cocardes sur les bouteilles, des fleurs de lys, des drapeaux français ou des formules trompeuses… Autant de signes destinés à « franciser » les bouteilles de vin rosé espagnol pour les vendre comme du vin français. Une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) montre que des millions de litres de rosé espagnol sont concernés, révèle Le Parisien ce lundi.

Après avoir reçu des alertes fin 2015 sur la francisation de vins espagnols, la DGCCRF a lancé une enquête en 2016 et 2017.

Alexandre Chevallier, le directeur de cabinet adjoint de la DGCCRF explique au quotidien que « ces cas de francisation concernent plus de 70 000 hectolitres de vin ». Soit l’équivalent de 10 millions de bouteilles de rosé.

Mise en conformité obligatoire

Dans près d’un établissement contrôlé sur cinq, le rosé présenté comme français était en réalité espagnol… et beaucoup moins cher, puisque, en 2016, le rosé en vrac espagnol se vendait à 0,34 euro/litre pour 0,75 à 0,90 euro/litre pour le rosé français, selon le quotidien.

Les bouteilles concernées sont francisées, de manière à faire croire qu’il s’agit de vin français : drapeaux tricolores, cocardes, fleurs de lys, des informations peu lisibles ou encore des mentions trompeuses comme « mis en bouteille en France » sont fréquemment utilisés pour tromper le consommateur.

Le Parisien précise que 22 % des établissements contrôlés présentaient une anomalie d’étiquetage. Des injonctions de mises en conformité, des procès-verbaux et des procédures pénales pour tromperie ont été lancés par la DGCCRF.