EXCLUSIFLes jeunes sont de plus en plus nombreux à s’engager dans le bénévolat

Les jeunes sont de plus en plus nombreux à s’engager dans le bénévolat

EXCLUSIF« 20 Minutes » dévoile, ce mardi, l’enquête réalisée par l’institut Recherches et Solidarités sur l’engagement dans les associations…
Vincent Vantighem

V.V.

L'essentiel

  • L’institut Recherches et Solidarités publie son enquête sur le bénévolat.
  • Les moins de 35 ans représentent désormais 21 % des bénévoles Français.
  • Le milieu associatif peut aider les jeunes à créer un réseau et trouver un emploi.

Dans la rubrique « Bénévolat » de 20 Minutes, on trouve des joueurs de football en visite dans un hôpital des enfants à Nice (Alpes-Maritimes) ; des Parisiens qui apprennent à lire aux migrants sur les berges du bassin de la Villette et quelques Nantais qui ont lancé une campagne pour acheter un camping-car équipé d’une douche pour les SDF. Leur point commun ? Ils sont tous jeunes.

Les 18-35 ans sont en effet de plus en plus nombreux à s’engager dans des associations, d’après une enquête* de l’institut Recherches et Solidarités que 20 Minutes dévoile, en exclusivité, ce mardi, à l’occasion de la journée mondiale du bénévolat. Les moins de 35 ans représentent, aujourd’hui, 21 % des 13 millions de bénévoles en France (2,7 millions environ). C’est cinq points de plus que lors de la précédente enquête réalisée par l’institut en 2010. La hausse est encore plus flagrante chez les 35-49 ans (25 %, 3,25 millions, + 8 points).

Répartition des bénévoles en France, selon l'âge. Décembre 2017.
Répartition des bénévoles en France, selon l'âge. Décembre 2017. - Recherches et Solidarités

Quand le réseau associatif aide à trouver du boulot

Dans le même temps, la proportion de personnes âgées bénévoles est, elle, en baisse même si elles restent les plus nombreuses à s’engager. « On constate un effet de lassitude chez les seniors, confirme Jacques Malet, le président de Recherches et Solidarités. Les sollicitations pour des voyages ou des loisirs étant plus nombreuses qu’avant, on observe une érosion manifeste chez ce public. »

Mais la relève est là. « Les jeunes ne savent trop vers qui se tourner dans le contexte actuel, poursuit le président de l’institut. Ils ont besoin d’idéal et ils ne sont pas fous. Ils savent qu’un réseau, même associatif, peut les aider à trouver un emploi et à être plus sûrs d’eux. »

Anne-Laure veut quitter son boulot pour « le milieu culturel »

A l’image de Valentin, 19 ans, en licence professionnelle et qui vient de s’engager dans la Protection civile dans le Rhône. Quand on lui demande pourquoi, il explique d’abord « avoir voulu améliorer ses compétences » avant de préciser, évidemment, qu’il souhaite « aider les personnes qui en ont besoin ».

Anne-Laure aussi voulait simplement aider quand elle a décidé, en novembre 2015, de donner un peu de temps au théâtre L’Improvidence de Lyon (Rhône). Mais l’expérience lui plaît tellement qu’elle souhaite aujourd’hui réorienter sa carrière. « Je veux quitter mon boulot et rentrer dans le milieu culturel », indique-t-elle confirmant la tendance dressée par Jacques Malet.

C’est d’ailleurs cet enthousiasme qui donne au président de Recherches et Solidarités de la suite dans les idées. « L’idée serait de pouvoir mettre en place des binômes ou des trinômes intergénérationnels. Cela permettrait aux seniors de continuer à s’engager tout en créant du lien. » Et surtout d’aider les 1,3 million d’associations enregistrées en France.

*Enquête réalisée auprès d’un panel de 3.062 bénévoles de 18 ans et plus, actifs dans une association, traité selon la méthode des quotas. IFOP pour Recherches et Solidarités.