JUSTICEExplosifs à Villejuif : Les deux suspects voulaient commettre un attentat

Laboratoire d'explosifs à Villejuif : Les deux suspects voulaient commettre un attentat

JUSTICEPrésentés à un juge antiterroriste dimanche, les deux hommes ont été mis en examen et écroués, a annoncé le parquet de Paris...
Une opération antiterroriste à Villejuif (Val-de-Marne) après la «découverte d'éléments pouvant entrer dans la composition d'explosifs», le mercredi 6 septembre 2017.
Une opération antiterroriste à Villejuif (Val-de-Marne) après la «découverte d'éléments pouvant entrer dans la composition d'explosifs», le mercredi 6 septembre 2017. - CHRISTOPHE SIMON / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les deux suspects interpellés après la découverte fortuite d'explosif TATP dans un appartement de Villejuif (Val-de-Marne) voulaient confectionner un bombe dans le but de commettre un attentat, a déclaré dimanche le procureur de Paris François Molins.

«Leur projet était la confection d'une bombe pour commettre un attentat», a affirmé le magistrat après la confrontation des deux hommes, le propriétaire de l'appartement, âgé de 36 ans, et l'une de ses connaissances, une homme de 37 ans, connu comme «radicalisé» et qui était fiché S.

«Aucun projet n'était établi à ce stade même si l'un d'entre eux a admis qu'ils avaient pensé à s'attaquer à des militaires de l'opération Sentinelle», a poursuivi François Molins lors d'une conférence de presse.

Présentés à un juge antiterroriste dimanche, le propriétaire de cet appartement de Villejuif (Val-de-Marne) et son complice, fiché S, ont été mis en examen et écroués, a annoncé le parquet de Paris.

105 grammes de TATP dans l'appartement

Quelque 105 grammes de TATP ont été saisis dans l'appartement, ainsi que des litres de produits servant à fabriquer cet explosif, a-t-il fait savoir. Selon une première estimation, les substances découvertes auraient pu permettre de réaliser entre 3 et 4 kilos de TATP.

Sur l'une des clés USB retrouvées sur les lieux figuraient des vidéos tournées sur la terrasse de l'appartement «comportant des séquences mettant en scène des essais d'explosion», a indiqué François Molins.

L'exploration de l'ordinateur découvert dans l'appartement a en outre permis de retrouver la trace de consultations Internet de type «chimie», «explosifs» ou encore «État islamique», et aussi de jeux vidéo de simulation de conduite, notamment de véhicules poids lourds, a révélé le magistrat.

Des vidéos de propagande de l'Etat islamique

Dans le matériel informatique du deuxième homme interpellé se trouvaient notamment des vidéos de propagande de l'État islamique en nombre important. Les deux hommes «ont admis avoir voulu rejoindre l'EI en 2015», sans toutefois le faire par manque de «contacts» et de «moyens financiers», a déclaré François Molins.

Selon le procureur de Paris, le deuxième homme a également été en relation directe en 2016 avec Rachid Kassim, un propagandiste francophone de l'EI vraisemblablement tué depuis dans un bombardement de la coalition anti-EI dans la zone irako-syrienne.

Les deux suspects ont été présentés dimanche après-midi à un juge d'instruction. Une information judiciaire a été ouverte contre eux des chefs d'association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d'un ou plusieurs crimes, d'atteinte aux personnes et de fabrication d'engins explosifs, détention et transport de substances ou produits explosifs, le tout en relation avec une entreprise terroriste. C'est le signalement d'un artisan, qui intervenait dans un immeuble de Villejuif, qui avait permis la découverte mercredi de ce laboratoire clandestin