Un homme radicalisé a été arrêté dans la nuit de jeudi à ce vendredi, près d’une base militaire à Evreux (Eure). 20 Minutes fait le point sur ce que l’on sait de lui.

Dans quelles circonstances a-t-il été interpellé ?

Dans la nuit de jeudi à ce vendredi, vers minuit, une voiture suspecte a été découverte près de la base aérienne 105 d’Evreux, en Normandie, a indiqué une source proche du dossier. Le véhicule s’est avéré appartenir à un homme radicalisé, qui aurait laissé les clés sur le contact. Des armes ont été retrouvées dans un fourré aux abords de la base militaire, a-t-on également appris. « Un fusil à pompe, deux revolvers à poudre et des munitions », a précisé cette source.

Dans la foulée, des recherches ont été lancées. Les services de police ont attendu que l’homme revienne à son véhicule pour l’interpeller, vers 5h30 du matin par le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig) d’Évreux alors qu’il regagnait son véhicule, explique cette source. Dans la voiture de cet homme, les enquêteurs ont retrouvé un exemplaire du Coran et une cartouche, a rapporté une autre source proche du dossier.

Qui est l’homme arrêté ?

Né à Melun en février 1983, cet ancien militaire de l’armée de Terre, âgé de 34 ans, converti à l’islam était sous étroite surveillance depuis 2014 par les gendarmes pour sa radicalisation. Il avait fait l’objet de deux perquisitions administratives en 2015 et 2017. Il avait aussi été visé par une enquête judiciaire pour avoir cherché à se procurer des armes, mais les investigations n’avaient pas abouti. L’homme est décrit par les enquêteurs comme ayant un « profil psychologique très instable ».

Une clé USB contenant une allégeance à l’organisation État islamique a été trouvée dans la voiture de l’homme, a appris l’AFP de sources proches du dossier. Plusieurs petits drapeaux de l’organisation djihadiste ont été découverts sur le suspect, dans sa voiture et près de la base militaire, ont ajouté ces sources.

Où en est l’enquête ?

La section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie ce vendredi matin de l’enquête, ouverte pour « entreprise individuelle terroriste », « introduction frauduleuse sur une zone militaire » et « infraction à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste », selon une source judiciaire. Les enquêteurs doivent encore déterminer les raisons de sa présence à cet endroit et ses motivations. Les enquêteurs cherchent à déterminer notamment s’il avait une volonté de perpétrer une action violente imminente ou s’il s’agissait d’une étape préparatoire.