VIDEO. Aulnay-sous-Bois: Incidents après la mise en cause de policiers lors d'une interpellation
FAITS DIVERS•Ils ont été placés en garde à vue après l'interpellation d'un jeune homme, gravement blessé à coups de matraque jeudi soir...20 Minutes avec AFP
Une voiture brûlée, une tentative d’incendie sur un bus, des abribus cassés. Des incidents ont éclaté samedi soir à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), après le placement en garde à vue de quatre policiers visés par des accusations de « viol en réunion » lors de l’interpellation d’un jeune homme gravement blessé à coups de matraque jeudi soir.
Les incidents ont débuté vers 21h et le calme est revenu vers 23h à la cité des 3.000, où a eu lieu l’interpellation de jeudi, dans le quartier de la Rose des Sables. Le quartier était plongé dans l’obscurité, sans doute du fait que l’on ait fait sauter les plombs de l’éclairage public. Des patrouilles de la Brigade anticriminalité (Bac) ont été déployées dans le quartier, où de petits groupes de jeunes s’étaient rassemblés, a-t-on par ailleurs indiqué de source proche de l’enquête.
60 jours d’interruption totale de travail pour le jeune homme interpellé
Les conditions d’interpellation du jeune homme, au cœur de la cité des 3.000, après un contrôle d’identité qui a dégénéré, ont choqué les habitants. La scène, filmée par la vidéosurveillance de la police municipale, montre notamment un policier « porter un coup de matraque horizontal au niveau des fesses » du jeune homme, après que son « pantalon a glissé tout seul », selon cette même source. Le jeune homme a déclaré que l’un des policiers lui aurait introduit sa matraque dans l’anus.
Transporté à l’hôpital Robert Ballanger d’Aulnay, le jeune homme est examiné par un médecin qui diagnostique « une plaie longitudinale du canal anal » et une « section du muscle sphinctérien », et lui prescrit 60 jours d’interruption totale de travail (ITT), selon la source proche de l’enquête. Samedi, le jeune homme était toujours hospitalisé.
Le parquet de Bobigny a ouvert une enquête pour « viol en réunion par personnes dépositaires de l’autorité publique », confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Mais, au vu de l’avancée de l’enquête, les faits pourraient être requalifiés en « violences en réunion par personnes dépositaires de l’autorité publique », selon une source policière. Les quatre policiers, qui nient les accusations, ont vu leur garde à vue prolongée de 24 heures.