Maison d’arrêt d’Osny: L’agression de surveillants serait «une attaque djihadiste concertée»
JUSTICE•Elle aurait été planifiée avec d’autres détenus, selon des sources pénitentiaires citées par le « Figaro »…M.C.
L’agression de surveillants pénitentiaires à la maison d’arrêt d’Osny ne serait pas un acte isolé. Cette attaque, au cours de laquelle deux agents ont été blessés dimanche par un détenu placé dans l’unité de prévention de la radicalisation de la prison du Val d’Oise, serait « une attaque djihadiste concertée », affirme le Figaro.
Selon des sources pénitentiaires citées par le journal, l’auteur des faits, décrit comme « un élément dangereux avec des finalités très claires », disposait de fortes complicités parmi les autres détenus, avec lesquels cette agression aurait été planifiée. Il a frappé sa victime à l’aide d'« une lame de 25 cm très fine et très aiguisée qui a transpercé de part en part la gorge du surveillant à 2 mm de la carotide puis est passée à quelques millimètres du poumon ».
Les enquêteurs, précise le Figaro, s’interrogeraient sur un éventuel lien avec à Magnanville (Yvelines). Le tueur avait alors incité, dans une vidéo, à exécuter des surveillants de prison.
Une « exécution » comme celles perpétrées par Daesh ?
Toujours d’après le quotidien, des liens auraient été retrouvés sur un autre détenu, ce qui pourrait suggérer que ceux-ci avaient l’intention de procéder à une « exécution » comme celles perpétrées par Daesh. Le détenu auteur de l’agression aurait également « badigeonné l’une des portes de cellules du sang du surveillant et aurait levé les mains afin de prier ». Un téléphone portable aurait aussi été retrouvé dans l’une des cellules de l’unité.
Critique envers les Unités de prévention de la radicalisation, le syndicat pénitentiaire UFAP-Unsa Justice a demandé lundi « l’arrêt immédiat de cette "hérésie" » et « la mise en place de structures adaptées et sécurisées ». « Finalement, ce que l’UFAP-Unsa Justice redoutait tant depuis la mise en œuvre des unités dédiées est arrivé », a regretté le syndicat.
Le parquet antiterroriste de Paris s’est saisi de l’investigation sur l’agression, a-t-on appris lundi de source judiciaire. L’enquête de flagrance est ouverte pour « tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste ».