Un membre du grand banditisme abattu par arme à feu à Marseille
FAITS DIVERS•La victime a été criblée de balles...20 Minutes avec AFP
Un homme de 56 ans, membre du grand banditisme, a été abattu par arme à feu à Marseille lundi vers 23h30, criblé de balles par un ou plusieurs agresseurs qui ont pris la fuite. L’homicide s’est produit en pleine rue, sur l’avenue des calanques dans la cité de la Cayolle, un quartier sensible du sud de Marseille, a précisé la police.
La victime, Alain Armato, était très connue de la justice et fichée au grand banditisme, a précisé à l’AFP une source proche du dossier. Né en Algérie, ce braqueur « grenouillait » dans le milieu criminel marseillais et ses activités criminelles diversifiées « sont susceptibles de lui avoir attiré de nombreux ennemis », a-t-elle ajouté.
Un tireur « très précis »
En 2011, il avait écopé d’une peine de neuf ans de réclusion pour avoir organisé l’exfiltration par hélicoptère, quatre ans plus tôt, de son ami Pascal Payet, surnommé « le roi de l’évasion » et détenu alors à la prison de Grasse. En 1981, à 21 ans, Alain Armato avait été impliqué dans une affaire de proxénétisme aggravé.
Le meurtre a eu lieu sans témoin direct, dans une rue déserte, la victime a été abattue « peut-être par deux hommes à moto » selon cette même source. Au total, onze étuis de 9 mm ont été retrouvés sur les lieux du crime : « le tireur était très précis » et a atteint la victime « à de nombreuses reprises », a précisé une source judiciaire.
La thèse de la banale altercation écartée
Les secours sont intervenus quelques minutes seulement après les faits mais n’ont pas pu ranimer l’homme, a expliqué une source proche de l’enquête. Une autopsie doit être réalisée ce mardi.
Au vu du passé de l’homme abattu et des circonstances, la thèse de la banale altercation est écartée par les enquêteurs, sans qu’il soit possible d’évoquer déjà un règlement de comptes.
Cet homicide porte à 19 le nombre de morts par balles en 2016 dans les Bouches-du-Rhône. Le 7 août, deux hommes d’une vingtaine d’années ont été abattus à la kalachnikov, toujours à Marseille dans le quartier des Chartreux, selon un mode opératoire de règlement de comptes.