Attentat dans une église près de Rouen: Comment l'alerte de la prise d'otages a été donnée
TERRORISME•L’un des otages a réussi à s’enfuir de l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray et à prévenir la police…Florence Floux
La trame de l’attaque commence à se mettre en place. Il est 9h25 ce mardi matin à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) lorsque deux assaillants pénètrent dans l’église, où se trouvent le prêtre Jacques Hamel, trois religieuses ainsi qu'un couple de fidèles, pour célébrer l'office matinal. Une des sœurs parvient à s’enfuir tout de suite et appelle la police. C’est grâce à cet appel presque immédiat que les secours sont prévenus rapidement de ce qui est en train de se passer.
A l’intérieur du bâtiment, les deux individus attaquent le curé et les autres à l’arme blanche, tuant le prêtre et blessant grièvement l'un des paroissiens. Très vite, la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) de Rouen, ancien antigang, arrive sur les lieux, ainsi que la Bac.
Intervention immédiate de la BRI
D’après le schéma national d’intervention mis en place en avril par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, aucune antenne du Raid et du GIGN ne se trouve en Normandie. D’après des sources policières, ce sont donc les hommes du Raid de Paris, qui sont envoyés sur place. Mais la BRI doit intervenir immédiatement.
Ressortis de l’église, toujours armés de couteaux ainsi qu'une arme de poing, les deux assaillants sont abattus sur le parvis par la BRI. Le Raid n’est pas encore arrivé sur place à ce moment-là. Les hommes de la BRI découvrent alors le bilan de l’attaque : le prêtre est décédé, et le paroissien blessé également à l'arme blanche n’a plus de pouls. Le Samu, arrivé sur place peu de temps après, parvient à le réanimer. Son pronostic vital n'est plus engagé.