Près de cinq jours après l’attentat de Nice, les 84 victimes décédées ont toutes été formellement identifiées ce mardi. Parmi elles figurent une « trentaine » de personnes musulmanes, majoritairement des Franco-Tunisiens, a estimé ce mardi un vice-président du Conseil régional du culte musulman, sur la base d’informations encore parcellaires.

A la mosquée ar-Rahma (La Miséricorde) de Nice, la plus grande mosquée des Alpes-Maritimes, une cinquantaine d’hommes et une trentaine de femmes ont prié ce mardi devant les cercueils de trois de ces victimes franco- tunisiennes : une maman de 31 ans et son jeune fils de presque 4 ans, ainsi qu’un jeune homme de 29 ans qui souhaitait se fiancer. Tous les trois seront inhumés en Tunisie.

La communauté tunisienne la plus touchée

« Votre communauté est sans doute la plus touchée dans cet attentat », a indiqué un représentant de la mairie de Nice, Auguste Vérola.

L’imam de la mosquée ar-Rahma, Otmane Aissaoui, a égrené les dates de naissances des victimes et leur date de décès, le 14 juillet 2016. « Que les victimes soient musulmanes, qu’elles soient chrétiennes, qu’elles soient athées, cela représente une douleur pour l’ensemble de l’humanité », a estimé le vice-président du Conseil régional du culte musulman Boubekeur Bekri durant le prêche. « Voilà le résultat de cette barbarie », a-t-il dit tristement aux fidèles.

Mercredi et jeudi, d’autres cérémonies sont également prévues dans des mosquées de Nice pour trois Franco-Marocains et deux Franco-Algériens qui seront également enterrés dans leur pays d’origine, alors que les permis d’inhumer arrivent peu à peu auprès des pompes funèbres.