VIDEO. Attentat de Nice: Ce que l'on sait sur l'attaque du camion qui a fait au moins 84 morts
FAITS DIVERS•Un camion a foncé dans la foule réunie sur la Promenade des Anglais pour le 14-Juillet...Vincent Vantighem et M.C.
L’horreur en pleines festivités du 14 juillet. Un camion a foncé sur la foule, ce jeudi soir, sur la Promenade des Anglais de Nice (Alpes-Maritimes) faisant, selon le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve au moins 84 morts. Des coups de feu ont également été échangés avec la police qui a abattu le chauffeur du véhicule. 20 Minutes fait le point sur les premières informations…
- Que s’est-il passé ce soir à Nice ?
Selon un témoin contacté par 20 Minutes, il était un peu plus de 22h30, ce jeudi soir, quand un camion a foncé dans la foule réunie sur la Promenade des Anglais à Nice, à l’occasion des festivités du 14 juillet. « Il est passé à une vitesse folle, peut-être 90 km/h. Il y a trois voies sur la Promenade des Anglais. Il y avait des corps sur les trois voies. Il y a énormément de victimes », nous a expliqué Julien, qui profitait des festivités avec des amis.
Plusieurs personnes ont enjambé le parapet de la promenade pour se jeter en contrebas sur la plage et échapper au véhicule, dont la course longue de quelque 2 km s’est arrêtée non loin du Palais de la Méditerranée, pneus crevés et pare-brise criblé de balles. Son chauffeur a été abattu par les forces de l’ordre. « Au moment où il a été abattu par les policiers, il avait fait feu plusieurs fois », a souligné le premier adjoint LR de la ville de Nice et président de la région Paca, Christian Estrosi. Selon une source proche des enquêteurs, une grenade « inopérante » et des « armes longues factices » ont été retrouvées à bord du camion de 19 tonnes. Christian Estrosi avait auparavant évoqué le fait que le chauffeur du camion était en possession d’armes « lourdes ».
- Quel est le bilan ?
Selon le ministère de l’Intérieur, au moins 84 personnes sont mortes « dont des enfants » et 18 blessés sont toujours « en urgence absolue ». On dénombre aussi « une cinquantaine de blessés légers » et 120 autres personnes « impliquées », choquées ou prises en charge par les secours, a précisé le porte-parole du ministère Pierre-Henry Brandet.
- Qui était l’assaillant ?
Des papiers d’identité au nom d’un Franco-Tunisien de 31 ans, domicilié à Nice, ont été retrouvés à l’intérieur du camion mais l’identification formelle du chauffeur n’avait toujours pas été confirmée à l’aube vendredi. Selon une source policière, l’homme figurant sur ses papiers est seulement connu pour des faits de droit commun. Il aurait loué le camion qui a servi à l’attaque « il y a quelques jours », selon BFMTV.
- Doit-on parler d’un attentat ?
François Hollande a évoqué, quelques heures après les faits, « une attaque dont le caractère terroriste ne peut être nié ». Très rapidement après les faits, la préfecture de Nice avait demandé aux habitants de « rester chez eux », évoquant « un attentat » en cours. Pour autant, aucune confirmation ni revendication n’a été donnée pour le moment. Contacté par 20 Minutes, Jean-Michel Prêtre, le procureur de Nice, a refusé de s’exprimer sur ce point. Mais peu après, le parquet a annoncé que la section antiterroriste du parquet de Paris se saisissait de l’enquête.
- Comment réagissent les autorités ?
En déplacement à Avignon, François Hollande a interrompu son voyage pour rejoindre Manuel Valls qui a activé la cellule de crise à l’Elysée. « La France a été frappée le jour de sa fête nationale, le 14 juillet, symbole de la liberté, parce que les droits de l’Homme sont niés par les fanatiques, et que la France est forcément leur cible », a déclaré le président. Il a annoncé le maintien « à un haut niveau l’opération Sentinelle, celle qui permet de mobiliser 10.000 militaires en plus des gendarmes et policiers ». François Hollande a également annoncé son intention de « faire appel à la réserve opérationnelle, c’est-à-dire à tous ceux qui à un moment ont été sous les drapeaux ou dans les effectifs de la gendarmerie, pour venir soulager les effectifs de policiers et de gendarmes ». Enfin, il a annoncé la prolongation de l’état d’urgence, qui devait prendre fin le 26 juillet, de trois mois.
Concernant les opérations de France en Irak et en Syrie, il a affirmé que « rien ne nous fera céder dans notre volonté de lutter contre le terrorisme et nous allons encore renforcer nos actions. Nous continuerons à frapper ceux qui justement nous attaquent sur notre propre sol, dans leurs repaires ». Bernard Cazeneuve a par ailleurs annoncé que le plan Vigipirate était rehaussé en « alerte-attentat » dans les Alpes-Maritimes.
- Comment réagissent les habitants ?
Choqués et très solidaires. Très rapidement une opération « Portes Ouvertes » a été lancée sur Twitter afin de permettre aux nombreuses personnes présentes de se réfugier. Julien nous a ainsi expliqué qu’il était entré dans le premier immeuble venu et avait trouvé refuge « dans un appartement loué par un couple de Russes ». Sur le réseau social, les appels à témoins se sont également multipliés pour tenter de retrouver des proches. Le réseau social Facebook a activé sa fonction Safety Check de son côté.
- Des rumeurs sur Internet
Peu après les faits, plusieurs rumeurs se sont également propagées sur internet, évoquant des prises d’otage, la présence d’un deuxième assaillant ou un incendie à Paris. La Préfecture de police de la capitale et le ministère de l’Intérieur ont demandé sur Twitter de ne pas diffuser de fausses rumeurs sans en avoir vérifié la source.