La famille des forces de l'ordre est en deuil, et un enfant de trois ans est orphelin. Lundi soir, un commandant de police en civil a été assassiné et sa femme tuéeà Magnanville, dans les Yvelines. Le forcené, qui se serait revendiqué de Daesh, a été abattu par le Raid lors de l'assaut. L'enfant du couple a pu être secouru, il est «choqué» mais «sain et sauf». Le parquet anti-terroriste s'est saisi de l'enquête, et François Hollande a convoqué une réunion ce mardi matin, à 7h45.
Dans la nuit, Amaq, l'organe de propagande de Daesh, a officiellement revendiqué l'attaque.
Une prise d'otages de trois heures
Agé de 42 ans, le commandant de police, numéro 2 du commissariat des Mureaux a été assassiné de neuf coups de couteau alors qu'il rentrait chez lui habillé en civil, vers 20h30. Le forcené s'est alors retranché au domicile du policier, prenant en otage sa compagne, secrétaire administrative au commissariat de Mantes-la-Jolie, et l'enfant du couple, un petit garçon de trois ans.
Après un peu plus de trois heures de négociation, le Raid a donné l'assaut, et le forcené a été abattu. La brigade a retrouvé le corps sans vie de la femme mais le petit garçon a pu être sauvé. Selon le procureur de la république de versailles, Vincent Lesclous, le Raid a donné l'assaut «en situation de légitime défense de la vie d'autrui».
«Infinie tristesse» de Cazeneuve
Le ministre de l'Intérieur a exprimé «son infinie tristesse». Bernard Cazeneuve «assure les collègues du policier décédé et de sa compagne de son entier soutien et se rendra demain matin [mardi] aux commissariats des Mureaux et de Mantes-la-Jolie leur témoigner la solidarité du Gouvernement.»
«Toute la lumière sera faite» sur «la nature exacte» de «ce drame abominable», a déclaré François Hollande, qui «tiendra une réunion» mardi à 07H45 à l'Elysée.