Seine en crue, inondations, départements en alerte… Depuis la fin mai, les éléments se sont déchaînés sur un large quart nord-est du pays. Combien de temps va durer cet épisode et surtout doit-on définitivement faire une croix sur le printemps ? L’analyse de Marion Pirat, prévisionniste à Météo France.

Le temps va-t-il s’améliorer ce week-end ?

Non, aucun changement n’est prévu avant mardi : des épisodes pluvieux sont à prévoir samedi et dimanche dans un large quart nord-est, dont l’Ile-de-France fait partie. Rien à voir cependant avec les très fortes précipitations de la fin du mois de mai. On prévoit 10 à 20 mm de pluie ce week-end. Les températures resteront également basses : entre 15 et 20 degrés l’après-midi.

Le printemps viendra-t-il un jour ?

A partir de mercredi, le soleil refera surface ! Le temps sera beaucoup plus sec et les températures vont remonter au-dessus des normales de saison. On attend environ 25 degrés à Paris. Mais cela ne durera pas. Une nouvelle dépression orageuse est prévue à partir de dimanche prochain.

Y a-t-il un phénomène météorologique particulier pour expliquer un tel mauvais temps ?

L’anticyclone n’a jamais réussi à s’installer durablement sur la France. La dépression venue d’Allemagne fin mai était quasiment stationnaire, ce qui explique les journées de pluie continue. A peine partie, elle a été remplacée par une nouvelle dépression – celle que nous connaissons actuellement – qui a apporté ce ciel gris et ces averses. Elle est certes moins forte que la précédente mais tout aussi stagnante.

Ce temps maussade – pour ne pas dire pourri – est-il lié à l’hiver plutôt doux que nous avons eu ?

Non, il n’y a aucun lien de cause à effet. De même, un printemps pluvieux ne présage pas un été plus ou moins agréable. Et puis, il ne faut pas oublier que dans certaines régions, le printemps était plutôt agréable : en Bretagne, par exemple, le temps a été particulièrement sec : les précipitations enregistrées sont 30 % inférieures à la moyenne.

A-t-on une idée du temps qui nous attend cet été ?

Non, c’est bien trop tôt.