Grèves, manifestations… Les perturbations à prévoir cette semaine
MOUVEMENTS SOCIAUX•Des perturbations sont à prévoir dans les gares et les stations-service en raison d’une grève à la SNCF et d’un mouvement social dans les raffineries et dépôts de carburant…L.C.
Les semaines se suivent et commencent à se ressembler. La mobilisation des syndicats contre le projet de loi Travail se poursuit, de même que les négociations sur les conditions de travail des cheminots à la SNCF. Des perturbations sont donc à prévoir dans les gares, ainsi que dans les stations-service en raison de l’arrêt de plusieurs raffineries. En outre, une nouvelle journée nationale contre la loi travail aura lieu jeudi.
Grève à la SNCF mercredi et jeudi
La CGT et SUD ont décidé de reconduire l’appel à la grève lancé le 18 mai dernier et suivi par 15 % des salariés selon la direction. Le trafic pourrait à nouveau être fortement perturbé mercredi et jeudi. Les syndicats veulent pour peser dans les négociations sur les conditions de travail des cheminots et protester contre la loi Travail.
La semaine dernière, les liaisons TER (un train sur deux) et Intercités (deux trains sur cinq) avaient été les plus touchées, devant les lignes TGV (deux trains sur trois), Transilien (trois trains sur cinq) et RER (trois trains sur quatre). La SNCF communiquera lundi soir les prerturbations concernant la journée du mercredi 25 mai. En Ile-de-France, les lignes L et P sont perturbées dès ce week-end.
Le mouvement va-t-il s’amplifier ? Réponse mercredi : la CFDT doit se prononcer sur un éventuel appel à la grève, à l’issue des dernières tractations sur la future convention nationale avec l’Union des transports publics et ferroviaires.
Blocage des ports
La CGT appelle aussi les dockers à suivre l'appel à la grève jeudi. Selon Tony Hautbois, secrétaire général de la fédération des ports et docks, «l'activité sera à zéro dans la plupart des ports».
Depuis vendredi, toute entrée et sortie de bateaux est bloquée dans le port de Saint-Nazaire, en raison d'une grève des agents maritime. Lundi à 8 heures, une assemblée doit se tenir pour décider des suites du mouvement.
Des perturbations à la pompe ?
Opérations escargots, blocages de zones logistiques et barrages filtrants... La CGT et FO ont renouvelé l'appel à bloquer des raffineries et des dépôts de carburants pour protester contre le projet de loi travail. Ces opérations initiées la semaine dernière pourraient toutefois s'essouffler après que le secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies a promis samedi que le texte ne modifierait pas le régime « dérogatoire » sur les heures supplémentaires des routiers (qui ne pourront pas être majorées de moins de 25 %).
Quatre raffineries de pétrole gérées par Total étaient affectées par les mouvements sociaux samedi, en Seine-et-Marne, Seine-Maritime, Loire-Atlantique et près de Lyon. Trois d’entre elles sont à l'arrêt. Ces quatre raffineries représentaient en 2015 un peu moins de la moitié de la capacité de raffinage de la France, qui compte au total huit raffineries.
Alain Vidalies a toutefois affirmé ce dimanche qu'il n'y avait «pas de risque de pénurie» de carburant «pour la semaine prochaine» dans les stations françaises, dont 20% «sont impactées en totalité ou en partie».
Mobilisation nationale contre la loi travail jeudi
L’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et FIDL a déclaré que le 26 mai serait une « journée nationale de grève, manifestations et actions » dans toute la France. Ce sera la huitième journée d’actions depuis début mars. La CGT veut « s’appuyer sur les secteurs en grève reconductible - raffineries, cheminots - pour faire la jonction avec ceux qui vont entrer dans le mouvement ».
Les syndicats appellent également à une journée nationale d’action le 14 juin, prévoyant une grève interprofessionnelle et une manifestation nationale à Paris.