Le mouvement #NuitDebout craint d'être discrédité après des violences avec les policiers
MEA CULPA•« On aurait voulu discréditer le mouvement #NuitDebout qu’on ne s’y serait pas pris autrement », estime le mouvement…20 Minutes avec AFP
Vingt-sept personnes ont été interpellées et 24 placées en garde à vue pour jets de projectile sur les forces de l’ordre, violences et dégradations dans Paris dans la nuit de jeudi à vendredi après la dispersion du rassemblement #NuitDebout par les policiers, a annoncé la préfecture de police.
Des violences que le mouvement semble regretter ce vendredi, puisqu’elles « discréditent le mouvement », estime #NuitDebout dans sa gazette diffusée sur internet.
Discrédit
« On aurait voulu discréditer le mouvement Nuit Debout qu’on ne s’y serait pas pris autrement », écrit la Gazette debout, le journal du mouvement citoyen qui occupe la place de la République à Paris depuis le soir du 31 mars.
La question des actions violentes a jusqu’ici divisé le mouvement Nuit Debout, qui se présente comme une « organisation horizontale » sans hiérarchie. Après des faits similaires, certains avaient dénoncé une « violence contre-productive », tandis que d’autres assumaient « une diversité des pratiques », mêlant actions pacifiques et violentes.
124 interpellations
Plus tôt dans la journée, 124 personnes ont été interpellées en France après de violents heurts entre manifestants et forces de l’ordre pendant les manifestations contre la loi travail, notamment à Paris, Marseille, Rennes et Nantes. Selon le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, 24 policiers ont été blessés, dont trois grièvement.
Côté manifestants, « de nombreuses personnes avaient le visage ensanglanté », selon Nuit debout, qui rappelle que « ces casseurs ne sont en aucun cas liés à Nuit debout. Mais les amalgames sont trop rapides et discréditent le mouvement ».
Quelque 170.000 personnes selon les autorités, 500.000 selon la CGT ont défilé jeudi contre le projet de loi porté par la ministre du Travail Myriam El Khomri. A Paris, les manifestants étaient 60.000 selon la CGT, et entre 14.000 et 15.000 selon la préfecture de police.