SYNDICATCGT: Thierry Lepaon, un ex qui coûte encore (très) cher

CGT: Thierry Lepaon, un ex qui coûte encore (très) cher

SYNDICATLa facture est salée pour la CGT et s’élève à 150.000 euros affirme Le Parisien…
Clémence Apetogbor

Clémence Apetogbor

Le gouvernement envisagerait-il de parachuter Thierry Lepaon à la tête de l’Agence nationale de la lutte contre l’illettrisme (Anlci) ?

La rumeur court, rapporte ce vendredi Le Parisien, mais a été démentie en bloc par l’agence, qui affirme qu'« aucun poste n’est actuellement vacant ».

Le sujet de l’illettrisme est bien connu de Thierry Lepaon, auteur d’un rapport en 1996, à qui l’Elysée avait déjà proposé le poste il y a un an, en mars 2015. Poste que l’ancien secrétaire général de la CGT avait refusé faute de rémunération. Selon les informations du journal, il n’y a aucun salaire à la clé mais des défraiements d’un montant de 1.500 euros mensuels.

De son côté, l’Anlci a déclaré à 20 Minutes que les fonctions de président ne donnent lieu à aucune rétribution et que « les frais engagés par l’Anlci se limitent strictement à l’achat des billets de train pour la tenue des assemblées générales et les déplacements professionnels ».

Lepaon coûte encore très cher à la CGT

Ce refus a obligé la CGT à continuer de verser à Thierry Lepaon, parti le 3 février 2015, la somme de 4.200 euros nets par mois, auxquels s’ajoutent les 2.000 euros de loyer pris en charge pour son appartement de fonction.

La facture est salée pour la CGT, qui doit débourser au total, entre les charges sociales comprises côté salaires, et lesfrais divers (téléphone, électricité…), pas moins de 150.000 euros, comptabilise Le Parisien. « Lepaon a quitté son appartement en février 2016 », a fait savoir Philippe Martinez, nouveau secrétaire général de la Confédération générale du travail. Mais « il est toujours payé par la CGT parce que nous n’avons pas trouvé d’évolution professionnelle en ce qui le concerne », a-t-il précisé.

Enfin, Le Parisien affirme, citant une source bien informée, que la bénévole qui préside l’Ancli se serait vexée en apprenant l’arrivée de Thierry Paon et en découvrant la création d’une agence jumelle (Agence de la langue française et de la cohésion sociale) avec à sa tête… Thierry Lepaon, à un poste bel et bien rémunéré.