Loi travail: Reprise des discussions entre le gouvernement et les organisations de jeunesse
SOCIETE•Si elles n’obtiennent pas gain de cause, les associations préviennent que la mobilisation peut durer…20 Minutes avec AFP
Les organisations de jeunesse, à la pointe du mouvement contre la loi travail entré dans sa cinquième semaine, seront reçues ce mercredi par le gouvernement, à qui elles demandent des mesures concrètes.
L’Union nationale des étudiants de France (Unef), syndicat très investi dans la mobilisation, ouvrira le bal des discussions dès 12h00 au ministère de l’Education nationale avec Najat Vallaud-Belkacem mais aussi son collègue chargé de la Jeunesse Patrick Kanner, et l’auteure du projet contesté de réforme du code du travail, Myriam El Khomri.
La contestation peut durer, préviennent les organisations
« La mobilisation peut durer », prévient d’ores et déjà William Martinet, président du principal syndicat étudiant, qui rappelle que les organisations ont « des contre-propositions » sur la loi travail et plus largement sur la jeunesse.
L’Unef, prête à poursuivre la contestation, ne voit pas pourquoi elle reculerait alors que les jeunes n’ont « pas de droits sociaux, pas le RSA parce qu’ils ont moins de 25 ans, pas d’allocations chômage et pas de droit à un emploi stable », égrène son leader.
Priorité à la jeunesse
La Fédération des associations générales étudiantes (Fage), deuxième organisation étudiante qui ne s’oppose pas, elle, à la nouvelle mouture de la loi travail, demande toutefois de nouvelles mesures pour « lutter contre la précarité des jeunes », « faciliter leur insertion sociale et professionnelle » ou « améliorer la prise en compte des jeunes dans l’élaboration des politiques publiques ».
« Les prochaines séquences politiques » devront donner « pleinement la priorité à la jeunesse », insiste son président Alexandre Leroy, qui sera reçu à 13h30.
Les lycéens reçus dans l’après-midi
Dans l’après-midi, ce sera au tour des organisations lycéennes (SGL, UNL et Fidl) de rencontrer les ministres.
En attendant, la mobilisation pour demander le retrait de la réforme continue. Les manifestations de mardi, à l’appel des seules organisations de jeunesse, ont été en demi-teinte avec 23.800 personnes dans toute la France, selon la police, et à nouveau émaillées d’incidents et d’interpellations.