JUSTICESalah Abdeslam veut être remis à la France et collaborer

Attentats de novembre: Salah Abdeslam veut être remis à la France et «collaborer» avec la justice

JUSTICEAprès avoir collaboré un temps avec la justice belge, il garde désormais le silence...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Salah Abdeslam, arrêté le 18 mars à Bruxelles et détenu en Belgique, souhaite être remis à la France et « collaborer avec les autorités françaises », a fait savoir son avocat Sven Mary ce jeudi. Dans un premier temps, le 10e homme du commando de Paris ne souhaitait pas être extradé en France et disait vouloir collaborer avec la justice belge. Mais il s’est réfugié dans le silence depuis les attaques de Bruxelles du 22 mars.

Il n’avait pas été extrait de sa prison de Bruges (nord-ouest) jeudi matin pour l’audience devant la cour d’appel de Bruxelles consacrée à l’examen du mandat d’arrêt européen émis à son encontre par la France. L’audience a été reportée à jeudi 16h pour laisser le temps au procureur d’aller l’entendre en prison, a précisé à des journalistes Me Cédric Moisse.

Décision sur l’extradition rendue au plus tard vendredi

« Je vous confirme par ailleurs que Salah Abdeslam souhaite être remis aux autorités françaises », a ajouté l’avocat. « Il consent donc à l’exécution de son mandat d’arrêt européen et je peux aussi vous confirmer qu’il souhaite collaborer avec les autorités françaises ». Le parquet fédéral belge « ne s’oppose pas » à la remise d’Abdeslam à la France, a d’autre part dit à l’AFP un des porte-parole du parquet, Eric Van der Sypt.

La décision de la chambre du conseil -- juridiction d’instruction qui siège à huis clos -- doit être rendue au plus tard vendredi, à l’expiration du délai de 15 jours après l’arrestation d’Abdeslam. Ce dernier avait été entendu dès le lendemain de son arrestation par les enquêteurs belges, faisant d’abord mine de collaborer avant de se murer dans le silence. Entendu à nouveau le 22 mars juste après les attentats de Bruxelles (32 morts), il s’était également refusé à la moindre déclaration.