VIDEO. Projet d'attentat: Qui est Youssef E., le principal suspect bien connu des services de police?
TERRORISME•Interpellé ce mercredi, Youssef est bien connu de la justice et des services de renseignement...H. B.
Quatre individus suspectés de projeter des actions violentes dans la capitale ont été interpellés ce mercredi par la DGSI en région parisienne. Parmi ces hommes, figure Youssef E., assigné à résidence dans le cadre de l’état d’urgence promulgué après les attentats du 13 novembre. L’homme était également fiché S pour radicalisation par les services de renseignement.
« Nous avons eu, concernant un individu qui avait été incarcéré, des informations selon lesquelles il pourrait se livrer à des actions violentes en France. Cet individu aurait pu être en relation avec des individus en Syrie appartenant à l’Etat islamique (EI) », a indiqué à son sujet le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.
Condamné en mars 2014 pour avoir voulu aller faire le djihad en Syrie
Youssef, le principal suspect, est bien connu de la justice et des services de renseignement. Il avait été interpellé avec deux autres hommes le 14 mai 2012 dans un aéroport près de Saint-Étienne alors que le trio s’apprêtait à prendre un vol pour Gaziantep en Turquie, via Istanbul. Dans leurs bagages, des étuis pour revolver, gilets tactiques, jumelles à vision nocturne et des caméscopes achetés avant leur départ.
Il a été condamné en mars 2014 à quatre ans de prison ferme pour avoir voulu aller faire le djihad en Syrie, d’après une source proche du dossier. Libéré en octobre dernier, il avait été assigné à résidence dans le cadre de l’état d’urgence instauré après les attentats de novembre.
Passé par la Mauritanie, le Mali et la Syrie
Celui qui a prénommé sa fille « Jihad » est aussi connu pour être un grand voyageur. A 28 ans, Youssef est déjà passé par la Mauritanie, le Mali et même la Syrie. Il est d’ailleurs présenté comme « l’émir » du groupe. Sa compagne et deux autres personnes figurent parmi les personnes interpellées ce mercredi.
Lors des perquisitions, aucune arme n’a été retrouvée. En revanche, une cartouche de kalachnikov non percutée, du matériel informatique et des supports numériques ont été saisis et doivent être analysés.