Loi travail: Les organisations étudiantes et lycéennes appellent à une nouvelle journée d’action
MANIFESTATION•Pour la principale organisation étudiante, « le désaccord de fond reste entier »…20 Minutes avec AFP
Le bras de fer entre les organisations de jeunesse et le gouvernement au sujet du projet de loi Travail se poursuit.
Le président de l’Unef, principale organisation étudiante, a déclaré ce vendredi à l’issue de sa rencontre avec Manuel Valls que « le désaccord de fond [restait] entier », appelant à « amplifier le mouvement de protestation » et confirmant une nouvelle journée d’action le 17 mars.
« Le désaccord de fond reste entier. Ce que nous explique le Premier ministre, c’est qu’on peut discuter de tout, mais pas dela loi Travail (…) On nous a renvoyés à des discussions annexes », a ainsi expliqué William Martinet, 27 ans, reçu à Matignon en présence du chef du gouvernement, de la ministre du Travail Myriam El Khomri et du ministre de l’Economie Emmanuel Macron.
Les organisations lycéennes emboitent le pas
L’UNL, la Fidl et le SGL, comme l’Unef, ont appelé à la « mobilisation générale le 17 mars ».
« Les conversations n’ont pas mené à grand chose (…). On nous a annoncé des modifications à la marge », a ainsi dit Samya Mokhtar, présidente de l’Union nationale des lycéens (UNL), avant d’ajouter « nous serons dans la rue la semaine prochaine ».
Même réaction du côté de la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (Fidl) qui a dénoncé une « loi made in Medef » : « le gouvernement ne nous a pas entendus, il n’y a pas de négociation tant que le projet ne sera pas retiré », a lancé Zoia Guschlbauer, la présidente de l’organisation.
aLe SGL a lui aussi appelé à la mobilisation le 17 mars et demandé le « retrait pur et simple » de l’avant-projet de loi.
Nouvelle concertation avec les partenaires sociaux ce lundi
Ce dernier round de consultations, annoncé après la journée de manifestations mercredi à l’appel notamment de la CGT, FO et d’organisations de jeunesse, intervient avant un week-end délicat d’arbitrages pour l’exécutif.
Manuel Valls va recevoir ce lundi à nouveau tous les partenaires sociaux pour une « restitution » des changements que l’exécutif est prêt à faire sur le texte, avant de se rendre devant les députés PS, dont une partie est hostile au texte.
En déplacement dans une entreprise jeudi en Seine-et-Marne, le président François Hollande avait confirmé la position de l’exécutif : il y aura « forcément » des « corrections à établir », a-t-il promis, tout en excluant un retrait du texte, dernière grande réforme du quinquennat.