Réforme El Khomri: Grèves et manifestations tous azimuts le 9 mars
SOCIAL•Il risque d'y avoir du monde dans la rue mercredi prochain pour s'opposer à la loi Travail...20 Minutes avec AFP
Contre le projet de « casse du code du travail », ils vont descendre dans la rue. Des organisations de jeunesses, des syndicats de salaréis, dont FO et la CGT, ont appelé à manifester mercredi 9 mars, date à laquelle le projet de loi de la ministre du Travail Myriam El Khomri, contesté jusqu’au sein du PS, devait initialement être présenté en Conseil des ministres, avant que le gouvernement ne décide lundi de le reporter au 24 mars.
Dans l’interval, la mobilisation s’est amplifiée. Des organisations de jeunesse, dont le premier syndicat étudiant, l’Unef, l’Unl et la Fidl pour les lycéens. Mais également de nombreux militants syndicaux, associatifs et des universitaires.
De nombreux rassemblements en régions
Au niveau national, une dizaine de syndicats se sont réunis jeudi pour tenter de se mettre d’accord sur les changements au projet de loi à réclamer, mais aussi discuter d’une journée commune de mobilisation le 31 mars. D’ores et déjà, la CGT, FO, Solidaires et la FSU encouragent leurs troupes à participer aux différentes initiatives organisées mercredi prochain.
« Le 9, FO sera présent dans les différents rassemblements » mais ce sera « un apéro avant le plat de consistance qui pourrait être le 31 », « nous allons tout faire pour accroître la pression », explique le patron de Force ouvrière Jean-Claude Mailly, qui demande le gel du projet.
De nombreux rassemblements en régions. Les initiateurs de la pétition « Loi Travail : non, merci ! », qui a recueilli plus de 900.000 signatures en deux semaines, en recensent une centaine. Des assemblées générales se tiendront dans certaines universités, selon l’Unef.
Dans plusieurs entreprises ou secteurs, des syndicats cégétistes ont appelé les salariés à « participer massivement aux différentes manifestations », notamment la CGT-Air France, la fédération des services publics (fonctionnaires territoriaux) ou la CGT-Commerce. Côté enseignants, le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, a appelé à « rejoindre les manifestations et initiatives », comme CGT Éduc’action.
A Paris, deux principaux rendez-vous sont prévus :
- 12h30 : manifestation au départ du siège du Medef (7e arr.) en direction du ministère du Travail, rue de Grenelle. Organisateurs : les syndicats régionaux Ile-de-France CGT, FO, FSU et Solidaires, et les organisations étudiantes et lycéennes.
- 14h00 : rassemblement place de la République. Lancé sur Facebook par des militants, ce rendez-vous est soutenu en premier lieu par les organisations de jeunes. La CGT d’Ile-de-France appelle ses militants à s’y rendre à l’issue de la première manifestation.
Les cheminots en grève
Hasard du calendrier, les cheminots seront en grève pour défendre leurs conditions de travail au même moment.
A la SNCF, la mobilisation s’annonce « forte » selon les quatre syndicats représentatifs (CGT, Unsa, SUD et CFDT), qui ont déposé un préavis de grève à compter de mardi 19h00 jusqu’à jeudi 8h00. Un « avertissement » adressé au groupe public et au gouvernement au moment où se négocient les futures règles de travail (durées, repos, astreintes…) communes au secteur ferroviaire, public et privé. Les syndicats veulent le maintien d’un cadre social de « haut niveau ». Alors que des trains sont supprimés dans plusieurs régions faute de personnel, ils réclament aussi des embauches en nombre suffisant, ainsi qu’une hausse des salaires.
Quant à la RATP, le conflit à la régie est essentiellement salarial. CGT et SUD (premier et troisième syndicats) réclament une augmentation du salaire de base (hors prime), après une année de gel en 2015 « malgré des résultats financiers records ». Ils ont déposé un préavis à compter de mardi 22h00 jusqu’au jeudi matin. La CGT appelle à un « grand rassemblement » à 10h00 au siège de la RATP, quai de la Rapée, dans le 12e arrondissement.
La SNCF, comme la RATP, doivent communiquer lundi leurs prévisions de trafic.