Abattoir du Gard: Une enquête ouverte, Le Foll condamne des «pratiques intolérables»
JUSTICE•Après le choc des images, les autorités n'ont eu d'autre choix que de réagir rapidement...20 Minutes avec AFP
La décision n’a pas tardé. Sitôt après la diffusion mardi matin d’une vidéo montrant des mauvais traitements infligés aux animaux dans un abattoir du Vigan, dans le Gard, le procureur de la République d’Alès a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire et la fermeture, « à titre conservatoire », du site.
Voir la vidéo (attention, images choquantes):
L’enquête sera menée par la brigade nationale d’enquêtes vétérinaires et phytosanitaires, en co-saisine avec la brigade des recherches de la gendarmerie du Vigan, précise Nicolas Hennebelle dans un communiqué. Il a ajouté que l’association L214 a porté plainte, « dénonçant des faits de sévices graves, mauvais traitements sur animaux et violation de la réglementation relative à l’abattage ».
Le ministre de l'Agriculture condamne
« Cette plainte vise principalement les conditions d’abattage des bovins, cochons et moutons dans l’abattoir du Vigan. Le parquet a décidé d’ouvrir une enquête préliminaire afin de vérifier les éléments contenus dans cette plainte », poursuit-il. « A la lumière de ces images montrant des manquements graves, les élus de la communauté de communes du pays viganais ont décidé unanimement des mesures suivantes : fermeture de l’abattoir à titre conservatoire à compter de midi aujourd’hui (mardi), suspension du personnel jusqu’à nouvel ordre », a annoncé Roland Canayer, le président de l’intercommunalité lors d’une conférence de presse à la mi-journée.
« Stéphane Le Foll condamne avec la plus grande fermeté ces pratiques intolérables et a immédiatement diligenté une enquête de la Brigade nationale d’enquête vétérinaire et phytosanitaire », a annoncé le ministre de l’Agriculture dans un communiqué distinct. « Dès novembre 2015, Stéphane Le Foll a donné instruction aux préfets de s’assurer de la prévention de tout acte de maltraitance lors de l’abattage », rappelle-t-il.
Une autre enquête préliminaire avait été ouverte après la diffusion, en octobre 2015 par la même association, d’une autre vidéo dénonçant des mauvais traitements infligés aux animaux dans l’abattoir d’Alès (Gard) : elle est toujours en cours au parquet d’Alès, ajoute encore ce dernier dans son communiqué.