TWITTERInsultes homophobes envers Jean-Luc Roméro: 3 mois de prisons avec sursis requis

Insultes homophobes envers Jean-Luc Roméro: 3 mois de prisons avec sursis requis

TWITTERSon mariage en 2013 avait suscité un déferlement de haine sur les réseaux sociaux...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Une peine de trois mois avec sursis a été requise jeudi à l’encontre d’un homme poursuivi pour des insultes et des menaces de mort homophobes proférées en 2013 sur Twitter à l’encontre de l’élu francilien Jean-Luc Romero.

« Jeudi, procès pour #homophobie & menaces de mort à mon encontre. #Twitter n’est pas une zone de non droit. Les homophobes doivent le savoir. — Jean-Luc Romero (@JeanLucRomero) 3 Février 2016 »

« Ce dossier est symptomatique de l’acharnement, du défoulement ordurier que l’on peut constater sur les réseaux sociaux », a estimé le procureur en appelant le tribunal a prononcé « une peine d’avertissement ». Le jugement a été mis en délibéré au 31 mars.

Un message bouleversant

Dans la foulée de la loi sur le mariage pour tous, Jean-Luc Romero, conseiller régional, adjoint au XIIe arrondissement de Paris et militant associatif, s’était marié en 2013 avec son compagnon sans imaginer le déferlement de haine que son union allait provoquer sur les réseaux sociaux.

« Je venais de me marier, c’était inespéré après dix années de combat et le lendemain j’ai reçu un message bouleversant : un drap avec de la merde dessus et le mot "le mariage est consommé, félicitation aux époux". Tout cela était d’une très grande violence », a confié l’élu à l’AFP.

« Les réseaux sociaux ne sont pas une zone d’impunité »

« Alors, je me suis dit, il faut porter plainte car si moi, qui suis militant, ça me fait autant mal, qu’est-ce que cela fera aux plus jeunes », a-t-il expliqué en rappelant que « 30 % des gays de moins de 25 ans ont fait une tentative de suicide ». « Il faut que la justice dise à ces gens-là que twitter, les réseaux sociaux ne sont pas une zone d’impunité », a-t-il ajouté.

L’enquête lancée autour de six messages violents a permis aux policiers de remonter la trace de trois d’entre eux. Parmi eux, l’un signé des « cathos friendly » menaçait Jean-Luc Romero de « l’euthanasier au 9 mm ». Les messages provenaient de cybercafés mais surtout d’un ordinateur appartenant à un mécanicien automobile algérien à la retraite de 73 ans.