Livre de Nicolas Sarkozy: Sept propositions pour une esquisse de programme politique
POLITIQUE•Nicolas Sarkozy ébauche le début d’un programme dans son ouvrage « La France pour la vie » publié ce lundi…Anne-Laëtitia Béraud
Des confidences, mais pas seulement. Dans son ouvrage publié ce lundi La France pour la vie, Nicolas Sarkozy égrène des propositions, notamment sur la fiscalité ou l’immigration. De quoi nourrir un corpus idéologique pour une candidature à la primaire à droite en vue de la présidentielle de 2017 ? 20 Minutes détaille les principales idées du chef du parti Les Républicains.
Baisse « massive » de l’impôt
A plusieurs reprises, Nicolas Sarkozy estime de pas avoir été assez loin dans les réformes lorsqu’il était à l’Elysée. Il propose ainsi d'« alléger massivement les charges sociales ». « Le premier signal [d’un « choc de confiance »] devra être sur la fiche de paie, en baissant les charges payées par les salariés pour que leur salaire net augmente. Le second sera sur la feuille d’impôt sur le revenu. Nous devrons le baisser immédiatement de 10 %. Ce programme de baisse d’impôt massif devra être engagé dès l’été 2017. »
Baisse des dépenses publiques de 100 milliards d’euros
Pour réduire les déficits abyssaux du pays, Nicolas Sarkozy propose une diminution de 100 milliards d’euros de dépenses publiques sur le prochain quinquennat. Il rappelle sa proposition du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, dans les ministères « à l’exception des forces de sécurité », comme dans les collectivités territoriales.
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Suppression de l’impôt sur la fortune
Comme il l’a déjà expliqué, Nicolas Sarkozy souhaite supprimer l’impôt sur la fortune (ISF). « Il faut supprimer l’ISF que ne connaît aucun de nos partenaires majeurs allemand, anglais, espagnol, italien… C’est le seul moyen de conjurer la fuite des capitaux et des familles plus aisées dont notre économie a un impérieux besoin pour développer sa croissance et continuer d’investir dans l’avenir », écrit-il.
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Durcissement des lois concernant les immigrés
« Beaucoup pensent que j’ai perdu en 2012 parce que j’en avais trop fait ; moi, je pense, à l’inverse, que j’aurais dû en faire davantage », explique l’ex-candidat à la présidentielle de 2012. Nicolas Sarkozy souhaite la fin des allocations sociales aux personnes en situation irrégulière, et une « durée minimum de résidence pour qu’un étranger en situation régulière bénéficie d’aides sociales. » Il explique aussi : « La nouvelle règle devra être formulée simplement : pas de contrat de travail, pas d’entrée sur le territoire national. » Nicolas Sarkozy souhaite par ailleurs rendre le regroupement familial plus difficile.
Nicolas Sarkozy rappelle son hostilité aux accords de Schengen, qui régisse la liberté de circulation en Europe. Il rappelle ainsi qu’il souhaite abroger Schengen I et mettre en place un Schengen II, à la condition que les pays adoptent « une politique européenne d’asile et d’immigration commune digne de ce nom ». Les niveaux de prestations sociales devraient notamment être comparables d’un pays à l’autre, afin d’éviter un « dumping migratoire ».
Les 35 heures
Nicolas Sarkozy évoque les 35 heures, regrettant de ne pas les avoir supprimées. Il propose de les substituer au profit d’accords à la carte au sein des entreprises. « Les entreprises qui voudront s’exonérer de cette durée de temps de travail pourront le faire à la suite d’un simple accord adopté par les salariés de l’entreprise. Je ne poserai qu’une seule limite : que l’on travaille 35, 36, 37 ou 38 heures, cela devra toujours être payé 35, 36, 37 ou 38 heures. »
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Reculer l’âge de la retraite
Nicolas Sarkozy souhaite reculer cet âge, « à 63 ans dès 2020 » puis à « 64 ans en 2025 ». Il désire par ailleurs aligner les retraites entre le public et le privé, en intégrant à ce calcul les primes.
Le terrorisme
Après les attentats en France, Nicolas Sarkozy estime que « la tolérance zéro est la seule issue ». Il indique notamment que « toute participation au djihad doit être sanctionnée par une lourde peine de prison suivie dès la sortie par un passage dans un centre de déradicalisation (…) Tout djihadiste binational doit se voir retirer définitivement sa nationalité française et renvoyé dans son pays d’origine ».