Plus de 80 perquisitions chaque jour. L’état d’urgence, décrété il y a 32 jours, a permis aux forces de l’ordre de réaliser quelque 2.700 perquisitions administratives et d’assigner 360 personnes à résidence, a révélé ce mardi matin le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.

334 personnes ont également été interpellées dont 287 placées en garde à vue, a précisé le ministre en ouvrant à Paris un colloque sur le terrorisme à l’échelle européenne organisé à l’initiative de la Confédération européenne des syndicats indépendants (Cesi), à laquelle appartient le premier syndicat français de gardiens de la paix, Alliance.

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« Il y a 1.800 Français impliqués dans des filières djihadistes »

Quelque 431 armes ont été saisies, dont 41 armes de guerre, soit le tiers, en un mois, de ce qui est saisi en une année. « La lutte antiterroriste n’a pas commencé en France le 13 novembre », après les attentats qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis, a observé Cazeneuve, qui a détaillé le renforcement des moyens humains et juridiques mis en place par la gauche depuis son arrivée au pouvoir.

Le ministre s’en est également pris, avec ironie et fermeté, aux « experts » qui arpentent les plateaux de télévisions depuis les attentats. Il visait notamment ceux qui mettent en exergue que la France aurait davantage concentré ses moyens sur la surveillance d’internet, délaissant le renseignement humain.

Bernard Cazeneuve a insisté une nouvelle fois sur l’importance de l’Europe dans la lutte antiterroriste, qui « prend trop de temps à prendre des décisions ». Il y a 1.800 Français impliqués dans des filières djihadistes, a affirmé Cazeneuve. Plus de 600 sont « sur le théâtre des opérations » en Syrie ou Irak, 250 en sont revenus, 144 y ont trouvé la mort, plus de 500 disent « se préparer au départ » et le reste est en transit, a-t-il détaillé.

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