JUSTICEAffaire du bikini de Reims: De 150 à 300 euros d’amende pour deux prévenues

Affaire du bikini de Reims: De 150 à 300 euros d’amende pour deux prévenues

JUSTICEDeux des trois jeunes femmes qui comparaissaient lundi ont été reconnues coupables...
C.P. avec AFP

C.P. avec AFP

L’affaire avait fait grand bruit, l’été dernier. Avant de retomber très vite… Lundi, trois jeunes filles comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Reims, soupçonnées d’avoir agressé, le 22 juillet, une jeune femme de 21 ans alors qu’elle bronzait avec deux amies, dans le parc Léo-Lagrange de la ville marnaise.

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Deux des trois prévenues reconnues coupables

Sur les cinq jeunes filles suspectées d’avoir participé à cette agression, seules les trois majeures comparaissaient lundi devant le tribunal correctionnel de Reims pour « violences volontaires en réunion ». Le procès, qui devait se tenir le 26 octobre dernier, avait été reporté en raison de la grève des avocats.

Deux d’entre elles, âgées de 24 et 20 ans, ont été reconnues coupables de violences légères ayant entraîné moins de huit jours d’ITT, rapporte France 3 Champagne-Ardenne. Le tribunal a en effet requalifié les faits. Elles ont écoppé de 300 euros d’amende pour l’une et 150 euros pour l’autre.

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Un jugement qui n’a pas suivi les réquisitions du parquet. Le parquet avait en effet réclamé 105 heures de travaux d’intérêt général pour deux mises en cause et trois mois d’emprisonnement aménagés à l’encontre de l’agresseuse principale au casier judiciaire déjà bien rempli. La troisième jeune fille, elle, a été relaxée.

« C’est une décision juste pour une affaire au fond très banale, mais qui est devenue au plus haut sommet politique, une sorte de symbole du choc des civilisations entre la France bien née et les supposés envahisseurs musulmans, alors que c’est une simple histoire de filles mal dans leur peau », a estimé Hosni Maati, l’avocat d’une des prévenues.

Une simple bagarre due à une remarque sur le physique

Cette bagarre avait éclaté entre un groupe de filles et une jeune femme qui bronzait en short et haut de maillot de bain dans un parc situé en bordure du stade de Reims. A l’origine de l’altercation, des remarques désobligeantes portant sur le physique qui avaient fusé de part et d’autre avant un échange de gifles, valant à la victime quatre jours d’ITT.

Polémique politique

Le fait divers, largement relayée notamment sur Twitter ou sur des sites marqués à droite avait été initialement diffusée par le journal régional L’Union-L’Ardennais, qui prêtait à l’auteure principale de l’agression un « discours aux relents de police religieuse ».

Une interprétation jugée maladroite par la suite par le même journal, qui avait entraîné de nombreuses réactions dans la classe politique, de Florian Philippot (FN), qui évoquait une femme lynchée car « vivant à la française », ou encore « on veut nous imposer un mode de vie qui n’est pas le nôtre », jugeait le député (Les Républicains) Eric Ciotti.