Sexisme: La campagne «Marre du rose» s'attaque aux jouets stéréotypés
CAMPAGNE•A l'approche des fêtes de fin d'année, des associations féministes dénoncent les stéréotypes véhiculés par les jouets...20 Minutes avec agences
Aux filles les robes de princesse, aux garçons les super-héros… A l’approche de Noël, des associations féministes lancent une nouvelle campagne de sensibilisation aux stéréotypes sexistes véhiculés par les jouets, campagne explicitement baptisée « Marre du rose ».
Les associations en question, Osez le Féminisme et Chiennes de garde, distribueront ainsi des tracts, samedi, devant des magasins de jouets de Paris et de plusieurs villes de France.
Les deux organismes invitent également le grand public à interpeller l’industrie du jouet, en envoyant, sur les comptes Facebook de grandes enseignes de distribution et de fabricants, un message disponible sur leur site.
Filles et garçons enfermés dans des rôles « totalement périmés »
« Halte aux stéréotypes dans vos rayons ! » lance clairement ce message, demandant l’abandon des rayons séparés filles et garçons et de « toute référence au sexe de l’enfant à qui le jouet est destiné, en particulier tout code couleur rose-bleu ».
« Nombre de jouets en 1980 étaient unisexes » et « se passaient de frères à sœurs », rappellent en outre les deux associations. « Pour doubler votre chiffre d’affaires, vous déclinez des jeux en rose et en bleu, enfermant filles et garçons dans des rôles totalement périmés », où les filles doivent jouer avec du maquillage, des bijoux, des robes de princesse, des poussettes, des dînettes, et les garçons avec des répliques d’armes et de super-héros, des jeux de construction, des voitures, ou encore des fusées.
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« Alors que 86 % des femmes exercent une profession, pourquoi les filles devraient-elles se projeter dans les activités domestiques et apprendre la séduction dès l’âge de 3 ans ? » demandent également Osez le Féminisme et Chiennes de garde, prenant comme exemples la collection Lego Friends, destinées aux fillettes, ou encore le Monopoly décliné en rose, dans lequel les « banques et hôtels sont remplacés par des ongleries et des magasins de lingerie ». « Nous nageons en pleine régression », terminent, enfin, les militants de « Marre du rose ».