Les semaines précédant les attentats du 13 novembre, Salah Abdeslam, recherché par la police pour sa participation présumée aux attaques qui ont fait 130 morts à Paris, s'est rendu notamment en Autriche, en Grèce et en Hongrie, révélait RTL mercredi. Selon les autorités hongroises, il aurait, au cours de sa présence à Budapest, procédé à des «recrutements».

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Lors d'une conférence de presse jeudi, le porte-parole du gouvernement hongrois n'a pas cité de noms: «Un des principaux organisateurs des attaques terroristes de Paris était à la gare de Keleti à Budapest, où il a recruté une équipe parmi ceux [des migrants] qui avaient refusé de se faire enregistrer, et a quitté le pays avec eux», a-t-il déclaré. Mais une source gouvernementale hongroise a ensuite affirmé à l'Agence France Presse, sous couvert d'anonymat, que ce recruteur était Salah Abdeslam, toujours introuvable.

Voiture géolocalisée en Hongrie

La gare de Keleti, dans la capitale hongroise, a vu transiter quotidiennement des milliers de migrants jusqu'aux jours qui ont suivi la fermeture de la frontière serbe par la Hongrie le 15 septembre. A Paris, une source française proche de l'enquête indique qu'une voiture louée par Salah Abdeslam avait été géolocalisée le 17 septembre en Hongrie. Toutefois, l'enquête n'a pas permis à ce stade d'établir formellement si le Français de 26 ans, résident belge et visé par un mandat d'arrêt international, était à bord du véhicule, ni s'il était accompagné, selon cette source.

Salah Abdeslam avait été contrôlé quelques jours plus tôt, le 9 septembre, en Autriche, alors qu'il circulait avec deux autres personnes à bord d'une voiture immatriculée en Belgique et qui venait de passer la frontière allemande. Lors de ce contrôle de routine, Abdeslam avait indiqué vouloir passer «une semaine de vacances en Autriche». Il avait pu continuer sa route avec ses compagnons, étant alors signalé mais pas recherché, a précisé le ministère de l'Intérieur autrichien le 17 novembre.