SANTEGrippe aviaire en Dordogne: Le point sur les mesures mises en place

Grippe aviaire en Dordogne: Le point sur les mesures mises en place

SANTEAprès la découverte de trois cas de H5N1 en moins d’une semaine dans le département...
Bérénice Dubuc

B.D. avec AFP

Deux nouveaux cas de H5N1 ont été détectés dans des élevages en Dordogne, après un premier cas le 24 novembre. Des découvertes qui ont entraîné des mesures spécifiques, via le plan national d’intervention sanitaire d’urgence, pour éviter toute propagation plus avant du virus. 20 Minutes fait le point.

Que se passe-t-il en Dordogne ?

Le 24 novembre dernier, un cas de H5N1 (grippe aviaire), le premier depuis 2007, a été découvert à Biras, chez un particulier élevant des poules pour sa consommation personnelle. Le gouvernement a donc activé le plan national d’intervention sanitaire d’urgence, et lors de contrôles dans ce cadre, deux nouveaux cas ont été détectés dans des élevages en Dordogne, a annoncé ce lundi le ministère de l’Agriculture.

C’est quoi la grippe aviaire ?

C’est une infection virale hautement pathogène qui touche les oiseaux, comme l’explique le site de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce virus peut se transmettre aux volailles domestiques et être à l’origine de flambées épidémiques de grande ampleur. Ils peuvent causer de graves maladies chez l’homme, mais aussi muter sous une forme davantage transmissible d’homme à homme. La « barrière des espèces » a été franchie dès 1997, lors d’une épizootie touchant la volaille à Hong Kong. Depuis, et notamment lors de la crise de 2003-2004, 844 cas confirmés d’infection à H5N1 chez des humains, dont 449 mortels, ont été recensés, principalement en Egypte, en Indonésie et au Vietnam, selon le dernier bilan de l’OMS. Ces personnes avaient été infectées à la suite de contacts directs ou indirects avec des volailles contaminées, vivantes ou mortes.

Et en France ?

La dernière crise remonte à début 2006. Après une hécatombe dans un élevage industriel dans l’Ain, le gouvernement avait imposé pendant trois mois le confinement général des oiseaux et des volailles élevés en plein air ou détenus par des particuliers sur l’ensemble du territoire. 64 cas avaient été confirmés sur des oiseaux retrouvés morts, presque tous dans l’Ain. Les derniers cas isolés ont été détectés en Moselle durant l’été 2007 sur des cygnes et des canards sauvages. Aucun cas humain n’avait été recensé.

Le ministère de l’Agriculture a rappelé, dans son communiqué, «que l’influenza aviaire n’est pas transmissible à l’homme par la consommation de viande, œufs, foie gras, et plus généralement de tout produit alimentaire».

Quelles mesures ont été mises en place ?

Après la découverte du premier cas, une zone de protection de 3 kilomètres a été mise en place autour du site de Biras : l’ensemble des animaux domestiques était confiné, y compris chiens et chats pour éviter toute dissémination, et la vente de volatiles vivants et la chasse ont été interdites dans une zone de surveillance de 10 kilomètres de rayon.

Après la découverte des nouveaux cas, « les services du ministère de l’Agriculture procèdent actuellement à l’abattage de l’ensemble des animaux des élevages concernés et ont décidé la mise en place de mesures de biosécurité dans tout le département », indique le communiqué du ministère de l’Agriculture.