TERRORISMEAttentats à Paris: Bobigny et Alfortville, tout savoir sur les deux « planques » des terroristes présumés

Attentats à Paris: Bobigny et Alfortville, tout savoir sur les deux « planques » des terroristes présumés

TERRORISMEDu matériel téléphonique et des seringues auraient notamment été retrouvés...
T.L.G. (Infographie de L.C.)

T.L.G. (Infographie de L.C.)

Il serait le huitième homme des attentats de Paris. Salah Abdeslam, suspecté d’avoir ouvert le feu sur des bars et des restaurants vendredi soir, est toujours en fuite. Les enquêteurs poursuivaient mardi sa traque, tentant de comprendre le scénario macabre ayant mené au drame dans la capitale qui a fait 129 morts. Les recherches se poursuivaient notamment à Bobigny (Seine-Saint-Denis) et Alfortville (Val-de-Marne). Deux villes (point bleus dans la carte ci-dessous) dans lesquelles les djihadistes présumés auraient séjourné. 20 Minutes fait le point sur ces deux « planques ».



Un appartement à Bobigny (Seine-Saint-Denis)

Ce qui a mené les policiers ici. Les données GPS d’une des voitures utilisées par les kamikazes conduisent les enquêteurs à s’intéresser à Bobigny (Seine-Saint-Denis), plus particulièrement, à un appartement dans un pavillon.

« #ParisAttacks > le GPS de la voiture des terroristes indique qu’ils sont partis à 20h30 vendredi de #Bobigny (@itele) — iTELE (@itele) November 17, 2015 »

Dans la nuit de dimanche à lundi, des policiers « lourdement armés » bouclent la rue de ce quartier pavillonnaire à deux pas de la cité de l’Abreuvoir pour interroger le voisinage et montrer des photos des auteurs des attentats, ainsi que celles des véhicules Polo et Seat utilisés pour les attaques.

Les occupants. Les enquêteurs ont découvert que l’appartement avait été loué du 10 au 17 novembre par Brahim Abdeslam, le kamikaze qui s’est fait exploser boulevard Voltaire vendredi soir, et frère de Salah Abdeslam. Brahim Abdeslam pourrait bien avoir occupé cet appartement avec d’autres personnes dans les jours qui ont précédé leurs attaques.

La propriétaire décrit à Europe 1 les hommes qui se sont présentés mardi dernier à sa porte pour louer la maison comme « très gentils, de simples cadres, bien sous tous rapports d’une société belge, des hommes en voyage d’affaires ». La location était réservée pour une semaine. Elle affirme que Brahim Abdeslam lui avait présenté sa carte d’identité.

Ce que la police a trouvé. Aucune arme n’a été retrouvée. Seul du matériel téléphonique, en cours d’exploitation.

Deux chambres à Alfortville (Val-de-Marne)

Le 17 novembre 2015. Hôtel AppartCity à Alfortville (Val-de-Marne) où Salah Abdeslam, l'homme le plus recherché de France, a réservé deux chambres avec ses complices. - C. FLOUX

Ce qui a mené la police ici. La carte bancaire du terroriste présumé Salah Abdeslam a loué deux chambres d’un appart-hôtel d’Alfortville (Val-de-Marne) la veille des attentats à Paris, ont expliqué mardi des sources policières.

Les occupants. « Deux chambres ont été louées à partir du 12 novembre et ce pour une semaine dans un appart-hôtel d’Alfortville », en proche banlieue parisienne, ont précisé les sources policières, confirmant une information de BFMTV. Les policiers tentaient mardi encore de savoir si Salah Abdeslam et d’autres personnes avaient séjourné dans ces chambres, et combien de temps. D’après le Point, « Abdeslam et ses complices sont arrivés deux jours avant » dans les chambres 311 et 312 ». Ils auraient quitté les lieux vendredi soir, à 20h30, en direction de Paris.

Ce que la police a trouvé. Pas grand-chose, selon plusieurs sources citées par l’AFP. Les perquisitions menées dans ces chambres « n’ont rien de donné de probant », ont-elles indiqué, sans donner plus de précisions. D’après le Point, pourtant, des seringues auraient été retrouvées par les enquêteurs. Celles-ci seraient en cours d’analyse. Des débris de plastique qui auraient pu servir à confectionner les gilets d’explosifs auraient été retrouvés, affirme de son côté Itele.