PORTRAITSAl Mohammad, Amimour, Mostafaï, Abdeslam… Qui sont les terroristes?

VIDEO. Attentats à Paris: Al Mohammad, Amimour, Mostafaï, Abdeslam… Qui sont les terroristes?

PORTRAITSLes enquêteurs sont parvenus à identifier six des huit hommes soupçonnés d’avoir participé aux attentats au Bataclan, au Stade de France et dans les rues de Paris, vendredi soir…
Vincent Vanthighem

Vincent Vanthighem

Un peu plus de 48 heures après les attentats qui ont causé la mort d’au moins 129 personnes, l’enquête avance à grands pas. Le parquet de Paris a confirmé ce lundi matin que deux nouveaux kamikazes ayant agi au Stade de France et au Bataclan avaient été identifiés. 20 Minutes dresse les portraits de ceux qui ont ensanglanté la Capitale.



>> En live : Suivez les événements de ce lundi en direct

  • Ahmad Al Mohammad

Né en 1990 à Idlib (Syrie), cet homme pourrait s’être fait enregistrer en tant que réfugié sur l’île grecque de Leros en octobre avant de rejoindre la France pour finir par se faire exploser, vendredi soir, devant le Stade de France. Peu après les faits, les enquêteurs avaient en effet découvert un passeport à son nom sur les lieux.

« Si l’authenticité du passeport reste à vérifier, il existe une concordance entre les empreintes papillaires du kamikaze [prélevées au Stade de France] et celles relevées lors d’un contrôle en Grèce », assure ce lundi le parquet de Paris, dans un communiqué.

« Le passeport retrouvé était au nom d’Ahmad Almohammad https ://t.co/y2CPmM9XOt pic.twitter.com/EiL8oZWqOp — Katiba des Narvalos (@KatNarv_News) November 15, 2015 »

>> Enquête : Il y avait « trois équipes coordonnées »

  • Samy Amimour

C’est sans doute l’un des terroristes dont on risque le plus de parler. Car Samy Amimour était bien connu des services judiciaires. Originaire de Drancy (Seine-Saint-Denis), cet homme de 28 ans a été mis en examen en octobre 2012 pour un « projet de départ avorté vers le Yémen ».

A l’époque, il avait été placé sous contrôle judiciaire. Mais dès l’automne 2013, il n’a plus respecté les conditions de ce contrôle et faisait l’objet d’un mandat de recherche international. Il s’agit d’un des kamikazes qui a actionné son gilet d’explosifs au Bataclan. Trois personnes de son entourage familial ont été placées en garde à vue ce lundi matin. Ce lundi après-midi, la RATP a annoncé, sur son compte Twitter, que cet homme avait travaillé pour eux « durant quinze mois et qu'il avait quitté l'entreprise en 2012 ».

« RATP indique que Samy Amimour a quitté l'entreprise en octobre 2012 après un passage de 15 mois. — Groupe RATP (@GroupeRATP) November 16, 2015 »


Source : Parquet de Paris

  • Ismaël Omar Mostafaï

C’est en découvrant un « doigt sectionné » dans l’enchevêtrement des corps au Bataclan que les enquêteurs ont remonté la piste de cet homme de 29 ans, né à Courcouronnes (Essonne). Condamné à huit reprises entre 2004 et 2010 pour des faits de droit commun (outrages, conduite sans permis…), il n’avait jamais été incarcéré.

« Il faisait aussi l’objet d’une fiche "S" (Sûreté de l’Etat) pour des faits de radicalisation, a indiqué samedi soir François Molins, le procureur de la République de Paris. Mais il n’avait jamais été impliqué dans un dossier d’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste. »

>> Portrait : Un délinquant de droit commun radicalisé

Selon les premiers éléments de l’enquête, il se serait radicalisé dans la région de Chartres (Eure-et-Loir) où il vivait avec son épouse et sa petite fille née en 2010. Selon Le journal du Centre, il aurait basculé dans le radicalisme au contact d’un prosélyte marocain venu de Belgique.

« Le président de la mosquée de Lucé « ne connaît pas » le kamikaze du Bataclan identifié https ://t.co/6k0E7m6LN6 pic.twitter.com/rTppsgUtgg — 20 Minutes (@20Minutes) November 15, 2015 »

  • Bilal Hadfi

Bien connu des services belges, Bilal Hadfi serait l’un des hommes qui s’est fait exploser à proximité du Stade de France. Son identité a été révélée par le Washington Post, dimanche, mais n’a pas été confirmée par le parquet de Paris. Selon les premiers éléments, il s’agirait d’un résident belge, né en 1995, qui aurait séjourné en Syrie.

La page Twitter de Breaking3zéro qui montre la photo de Bilal Hadfi. - capture d’écran Twitter

  • Salah Abdeslam

Suspect numéro un désormais, Salah Abdeslam fait l’objet d’un mandat d’arrêt international. Il est, a priori, en fuite, depuis samedi matin. Selon les premiers éléments, il aurait mené l’attaque à l’arme d’assaut dans les bars et restaurants des 10e et 11e arrondissements de Paris avec son frère Brahim avant de prendre la fuite.

Contrôlé samedi matin à hauteur de Cambrai (Nord) sur l’A2, il serait parvenu à rejoindre le « plat pays » où il vivait dans la région de Bruxelles. Considéré comme « dangereux », il mesure 1,75m et a des yeux marron. « Si vous le voyez, n’intervenez pas vous-même », insiste la police nationale.

« [AppelàTémoin] La #PJ recherche 1 individu susceptible d’être impliqué ds les attentats du 13/11/2015 #ParisAttacks pic.twitter.com/Gpr4MY1I53 — Police Nationale (@PNationale) November 15, 2015  »



  • Brahim Abdeslam

Membre de la fratrie Abdeslam au cœur de l’enquête, Brahim Abdeslam, 29 ans, serait le terroriste qui s’est fait exploser au restaurant « Le Comptoir Voltaire » après avoir participé à la fusillade dans les rues de Paris avec son frère, Salah. Français, il résidait lui aussi en Belgique à Molenbeek, ville limitrophe de Bruxelles, connue pour être un foyer du terrorisme.

>> Eclairage : La Belgique, le pivot de l’enquête