Guillaume Verney-Carron est armurier. S’il n’est pas spécialisé dans les matières explosives, il s’y connaît en kalachnikov et calibres. Il l’assure : « Le calibre 7.62 utilisé par les assaillants, vendredi soir à Paris est un calibre de guerre, faisant beaucoup de dégâts, clairement, surtout lorsqu’il est tiré en rafale ».

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Un calibre pour faire tomber du grand gibier,

Le fabricant insiste : « Ce type de balles de catégorie 1 n’est pas en vente libre en France : elles sont forcément issues de la contrebande et proviennent de l’étranger… »

Si la kalachnikov est une arme « banalisée », les douilles de « diamètre 62 et d’une longueur 39 mm, font bien plus de dégâts que le 5.56 du famas, l’arme d’assaut de l’armée française. Le calibre utilisé par les terroristes sert normalement à faire tomber du grand gibier, d’un poids moyen de 70 ou 80 kilos ».

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« Des boulons ont été ajoutés pour intensifier les dégâts »

« Les sept terroristes morts ont tous fait usage d’armes de guerre de type kalachnikov - il y a des marques différentes - calibre 7,62 mm et surtout d’un dispositif explosif absolument identique visant à faire le maximum de victimes en se donnant la mort », a expliqué le procureur de Paris François Molins lors de la conférence de presse qu’il a tenue ce samedi en début de soirée.

Les « gilets d’explosifs étaient tous constitués de TATP [un explosif primaire très volatile], (des) même piles, (du) même détonateur. Dans le cas des attaques suicide du Stade de France, des boulons ont été ajoutés pour intensifier les dégâts », a ajouté le magistrat en poursuivant qu’à ce stade, « on peut dire que très vraisemblablement ce sont trois équipes de terroristes coordonnées qui sont à l’origine de cette barbarie ».