TERRORISMEAttentats à Paris: La France sur le pied de guerre

Attentats à Paris: La France sur le pied de guerre

TERRORISMEPlusieurs mesures prises par François Hollande dès vendredi soir - état d'urgence, mobilisation supplémentaire de soldats et contrôle très strict des frontières - témoignent de l'ampleur des attentats...
Maud Pierron

Maud Pierron

Ce samedi matin, Paris et le reste de la France se réveillent sous le choc, entre émotion et incrédulité, après le scénario inédit des attaques terroristes de vendredi soir qui ont fait au moins 120 morts.

La France est sous le choc et, aussi, en guerre, comme le clament à leur une Le Parisien et Le Figaro.

Une du « Parisien » du 14 novembre 2015. - Le Parisien

De fait, dès vendredi soir, peu après les attaques simultanées et coordonnées, François Hollande a décrété l’état d’urgence, une mesure d’exception prise, la dernière fois, pour mettre fin aux émeutes en banlieue en 2005. L’état d’urgence confère aux autorités civiles « des pouvoirs de police exceptionnels portant sur la réglementation de la circulation et du séjour des personnes, sur la fermeture des lieux ouverts au public et sur la réquisition des armes ».

Qu'est-ce que «l'état d'urgence» déclenché par François Hollande?

Les frontières très strictement contrôlées

Outre le décret sur l’état d’urgence, le Conseil des ministres a adopté un second décret pour renforcer les mesures dans l’ensemble des communes d’Ile-de-France. « Ces dispositions permettent l’assignation à résidence de toute personne dont l’activité est dangereuse, la fermeture provisoire des salles de spectacles et des lieux de réunion, la remise des armes et la possibilité de procéder à des perquisitions administratives », a précisé l’Elysée.

>> A lire aussi : Suivez notre direct sur les événements

Par ailleurs, toutes les sorties scolaires ou universitaires sont annulées dans toute la France et à Paris, les compétitions sportives sont suspendues en Ile-de-France, les musées et les hauts lieux touristiques, tels que la Tour Eiffel et Disneyland Paris sont également fermés.

>> A lire aussi : Le film des attentats de vendredi soir par ici

Quelque 1.500 militaires ont également été déployés en urgence dès vendredi soir pour prêter main forte aux forces de l’ordre et sécuriser la capitale. Le chef de l’Etat a pris cette décision « pour être sûrs qu’aucune attaque ne puisse de nouveau avoir lieu », a-t-il précisé.



«Rétablissement immédiat des contrôles aux frontières »

Dans le même temps, François Hollande a « décidé le rétablissement immédiat des contrôles aux frontières », a indiqué l’Elysée et non « la fermeture » comme il l’avait annoncé dans une première allocution depuis l’Elysée. Il s’agit de « nous assurer que personne ne pourra rentrer pour commettre quelque acte que ce soit. Et en même temps que ceux qui auraient pu commettre les crimes qui sont hélas constatés puisse également être appréhendés, s’ils devaient sortir du territoire ». Le ministère des Affaires étrangères a précisé par la suite qu’aux frontières terrestres « des contrôles sont effectués aux points de passages routiers, ferroviaires, maritimes et aéroportuaires ».