Le droit de vote des étrangers n'a «aucune chance» d'être appliqué à court terme, estime Cazeneuve
SOCIETE•C'était une promesse de campagne de François Hollande en 2012...M.C. avec AFP
Le droit de vote des étrangers aux élections locales, promesse de François Hollande en 2012, « n’a aucune chance » d’être appliqué à court terme et le candidat de la gauche à la prochaine présidentielle devra tenir compte de ce « risque », a estimé le ministre de l’Intérieur.
« On ne peut faire aboutir cette mesure que dans deux cadres : soit avec une majorité qualifiée des trois cinquièmes du congrès », c’est-à-dire des deux chambres du Parlement réunies, « soit par référendum », explique Bernard Cazeneuve dans un entretien ce jeudi dans Libération, en se disant « extrêmement pragmatique ». Selon lui, « dans les deux cas, on irait à l’échec ».
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« Un engagement qui n’a aucune chance d’être voté »
« Je partage totalement l’avis de Manuel Valls : si le candidat de la gauche en 2017 représente cette mesure, il s’expose au risque de porter un engagement qui n’a aucune chance d’être voté et donc appliqué à court terme », affirme-t-il.
Le Premier ministre s’est récemment dit « convaincu » que la promesse du candidat Hollande d’octroyer le droit de vote aux étrangers non communautaires aux élections locales « ne sera pas mise en œuvre » et « ne sera pas reproposée à la prochaine élection présidentielle ».
Le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis avait réagi en assurant que cette proposition était « toujours à l’ordre du jour » de sa formation, tandis que des associations ont fait part de leur consternation après le renoncement à cette promesse.