VIDEO. Incidents à Air France: Mélenchon justifie la réaction des salariés de la compagnie
SOCIAL•« Perdre son boulot, ça c’est violent », a de son côté déclaré le leader de la CGT, Philippe Martinez…R.L. avec AFP
Le numéro un de la CGT Philippe Martinez a affirmé mercredi qu’il « ne cautionnait pas » les violences survenues lundi à Air France, mais a dénoncé un « déchaînement politique et médiatique démesuré » sur ce sujet, appelant à parler de la « violence sociale ». « Perdre son boulot, ça c’est violent », a-t-il dit.
« Ce déchaînement médiatique et politique est démesuré »
« Nous ne cautionnons pas ce genre d’incidents, mais cela relève plusieurs paradoxes : s’il n’y avait pas eu cela, quel temps on aurait consacré à un plan de licenciements de 3000 salariés ? », a-t-il demandé sur France Info. Selon lui, « ce déchaînement médiatique et politique est démesuré. J’aimerais qu’on attache plus d’importance à ces 3000 licenciements qui s’ajoutent aux 15.000 déjà vécus par les salariés ».
Philippe Martinez aurait « préféré » que Manuel Valls « apporte son soutien aux 3.000 salariés qui sont menacés de licenciements » et que « l’Etat prenne ses responsabilités ». « Le gouvernement doit intervenir dans une entreprise où il a une part importante du capital (17 %, ndlr) ».
« Vous croyez que les gens sont des animaux? »
De son côté, Jean-Luc Mélenchon, le co-fondateur du Parti de gauche n'a pas hésité aussi à justifier la réaction musclée. De manière encore plus marquée.
«Que voulez-vous qu'ils fassent? Vous croyez que les gens sont des animaux? Qu'ils vont se laisser comme ça mener à l'abattoir avec le sourire aux lèvres, et qu'il ne va rien se passer?», s'est-il agacé, rapporte le Figaro. Car pour lui, la «violence» n'est pas là où l'on croit. «Si tout le monde réagit, c'est parce qu'il y a des images mais il y a une violence qu'on ne voit pas, qui est dix fois pire (...), c'est la violence de gens qui sont condamnés à la mort sociale parce qu'ils n'ont plus leur emploi », a-t-il assuré.